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La Tanzanie touchée par le virus de Marburg

Alors que la Guinée équatoriale a déjà été touchée au mois de février dernier, le 21 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis un communiqué dans lequel on apprend que la Tanzanie a enregistré pour la première fois huit cas d’infection au virus de Marburg. Identifié depuis les années 1960, celui-ci a provoqué plusieurs épidémies depuis et émerge sporadiquement à la faveur de contacts avec la faune sauvage. Comme son cousin Ebola, Marburg provoque une fièvre hémorragique ; son taux de mortalité atteint 88 %.

Des huit personnes infectées, cinq ont succombé à l’infection, dont un membre du personnel soignant, les trois autres sont toujours en soin, précise le communiqué. Toutes les victimes sont originaires de la région de Kagera, dans le nord-ouest du pays, et les autorités sanitaires tanzaniennes ont d’ores et déjà identifié 161 cas contact. De plus, “l’Ouganda et le Kenya [pays limitrophes de la Tanzanie] ont renforcé la surveillance de leurs frontières afin de limiter les transmissions”, lit-on dans le Financial Times.

L’absence de vaccin et de traitement spécifique contre la fièvre de Marburg est très handicapante pour les pays qui doivent y faire face. D’autant que le système de santé tanzanien est déjà sous pression après avoir été confronté à d’“autres urgences sanitaires, notamment le Covid-19, le choléra et la dengue, au cours des trois dernières années”, écrit encore l’OMS dans son communiqué.

En parallèle de cette épidémie tanzanienne, l’OMS révèle dans un autre communiqué que la Guinée équatoriale vient d’enregistrer huit nouveaux cas de maladie due au virus de Marburg. Plus inquiétante, cette épidémie, qui était au départ circonscrite à une seule région, compte des cas dans plusieurs autres provinces, éloignées les unes des autres. “Les zones ayant signalé des cas sont distantes les unes des autres de plus de 150 kilomètres, ce qui semble indiquer une transmission plus large du virus”, alerte l’OMS. Là aussi, les pays frontaliers, le Cameroun et le Gabon, “renforcent leur préparation”, confie au Financial Times Abdirahman Mahamud, directeur intérimaire du département de coordination des alertes et actions de l’OMS, laquelle a classé la sous-région comme zone à “très haut” risque épidémique.

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