Tanzanie: la présidente Samia Suluhu Hassan veut «écrire une nouvelle page» avec l'opposition
La journée des droits des femmes a été marquée, mercredi 8 mars, par la participation de la présidente Samia Suluhu Hassan à un congrès de l'opposition. Invitée par l'aile féminine de Chadema, le principal parti d'opposition, à Kilimandjaro, la cheffe de l'État a promis d'« écrire une nouvelle page » avec ses anciens rivaux, en rupture avec l'autoritarisme de son prédécesseur.
Des cris de joie et des danses pour accueillir une invitée d'honneur, rarement vue dans les rangs de l'opposition. La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, est venue, mercredi 8 mars, devant une salle pleine à craquer, passer un message de réconciliation :
« Aujourd'hui, nous écrivons une nouvelle histoire qui va unifier notre pays. Le fait que je sois là aujourd'hui est un signe de la transformation que je suis en train de mettre en œuvre. Des changements sont en cours et nous allons construire un nouveau pays, basé sur une compétition saine entre partis politiques, et sans violence. »
« Le fait d'avoir envoyé ces 19 députés pour siéger au Parlement sans le consentement de notre parti est anticonstitutionnel. Nous ne sommes pas contre ces femmes, elles étaient autrefois nos leaders, mais elles ont été manipulées, et ceux qui ont aidé ces députées à enfreindre la loi font partie de votre gouvernement. Madame la présidente, cette question nous préoccupe beaucoup. »
La présence de ces 19 députés avait permis à l'ancien président, John Magafuli, d'éviter un Parlement monocolore, l'opposition n'ayant remporté quasiment aucun siège lors des dernières législatives