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La Tanière, un refuge pour les animaux sauvages sortis des cirques

"Ils m'aiment moins depuis que j'ai laissé pousser ma barbe." Paolo Teixeira-Fornaciari, 49 ans, a le rire sonore et contagieux. Pour un peu, on oublierait le caractère surréaliste de la scène : l'ancien dresseur est en pleine séance de gros câlins avec Jack, Tonito et Bambina, trois ours bruns de 300 kilos chacun. "Quand vous voyez ça, commente le propriétaire des lieux Patrick Violas, sourire aux lèvres, vous comprenez que le sujet des animaux sauvages dans les cirques, ce n'est jamais tout blanc ou tout noir."

Nous sommes à La Tanière, un zoo-refuge situé à quelques kilomètres de Chartres (Eure-et-Loir), prêt à accueillir des bêtes de cirque dont l'interdiction progressive à été actée fin septembre par le gouvernement. Si l'ouverture au public a été repoussée à cause du Covid-19, Patrick et Francine Violas accueillent déjà plus de 600 animaux sur vingt hectares. Dix tigres, quatre lions, six ours, des dizaines de perroquets Ara, des singes, des visons… tous ont connu une vie d'itinérance ou de chaos, bêtes de scène, fruits involontaires du trafic illégal, maltraités par des maîtres en quête d'exotisme ou cobayes de laboratoires. "Chacun a un prénom, chacun a une histoire", précise d'emblée Francine Violas. "Ici, on ne se contente pas de leur offrir mieux qu'une vie dans un camion, renchérit son mari, mais une deuxième vie."

Une structure unique en France

Le zoo-refuge est devenu un véritable hôpital pour animaux sauvages, une structure unique en France appelée à devenir un...


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