Tamara 2 : la suite est confirmée avec Rayane Bensetti et Héloïse Martin [EXCLU]

Actuellement à l'affiche de La Colle, sorti ce mercredi, le réalisateur Alexandre Castagnetti a accepté de nous dévoiler les grandes lignes de Tamara 2, dont la suite entrera en tournage cet automne "avec toute l'équipe du premier, plus d'autres personnages que le public découvrira".

Le réalisateur est actuellement en pleine préparation de ce second volet dont l'intrigue se déroulera 3 ans après. "Ça va être une super aventure. Il y aura beaucoup de surprises, annonce-t-il à notre micro. On retrouve Tamara trois ans plus tard. Il y a plein de choses qui ont changé. C'est une aventure un peu plus large. Elle va s'ouvrir au monde, elle va grandir. On va la retrouver un peu plus adulte, ainsi que les autres personnages." Et d'ajouter : "Ce qui m'a vraiment donné envie, c'est de suivre des personnages emblématiques sur plusieurs années. C'est assez rare au cinéma. Le fait de les voir grandir avec le public, ça m'excite beaucoup."


Sur le tournage du premier volet de Tamara...

AlloCiné : Est-ce qu'il s'agira d'une histoire originale ? Avez-vous pu prendre des libertés par rapport à la BD d'origine ?

Alexandre Castagnetti, réalisateur de Tamara 1 et 2 : J'ai eu plus de liberté pour écrire ces nouvelles aventures de Tamara. Je suis toujours en lien avec Zidrou et Darasse pour discuter du scénario. Il se trouve que eux aussi ont envie de faire grandir Tamara, d'aller vers les années étudiantes. 

C'est assez libre, ce ne sont pas des aventures qu'on a vu dans la BD. En revanche, il y a par-ci par-là des détails qui vont rappeler des personnages de la BD post-Tamara 1. Parce que le film Tamara s'inspirait d'albums qui dataient de 2 ou 3 ans, et les derniers albums de Tamara étaient déjà après Tamara 1. Mais c'est une aventure originale que personne n'a vu encore. 

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Est-ce que vous aviez déjà en tête, au moment de faire le premier film, qu'il y aurait une suite ?

J'ai pris le un comme un film sans suite. J'ai vraiment voulu raconter une histoire complète et finie dans le premier Tamara. Et c'est vrai qu'en rencontrant le public, en voyant le plaisir que beaucoup de jeunes filles avaient à s'identifier à Tamara, j'ai été même surpris de voir à quel point elles étaient attachées à cette histoire. J'ai donc eu évidemment comme tout le monde envie, comme Rayane, comme l'équipe des producteurs, de suivre Tamara, Diego et les autres, de les suivre dans leur évolution dans la vie. 

Ce qu'on nous a dit, je ne fais pas de l'autopromotion, c'est que c'est un film qui raconte assez justement ce que vivent les jeunes filles et les ados en général. Ces ados qui grandissent, qui passent par le collège, le lycée, puis arrivent dans le grand bain de la vie d'adulte que tout le monde rencontre un jour ou l'autre. C'est ça dont je voulais parler dans Tamara 2 : la liberté, tous les choix qu'il faut faire tout d'un coup alors qu'on était dans un cocon familial. Les règles étaient assez claires finalement. 

Dans Tamara 2, on s'ouvre à la grande vie, on part faire des études. Il y a des tas de décisions plus sérieuses à prendre, alors qu'on n'est pas du tout prêt et qu'on a envie de faire la fête. Ce sont ces interrogations et ces doutes qui sont abordés dans Tamara 2. Mais ce qui nous a tous donné envie, c'est de voir l'attachement du public au premier. 


Alexandre Castagnetti sur le tournage du premier volet de Tamara

Il y a énormement de BD adaptées en comédies françaises. Il y a, semble-t-il, eu une accélération ces derniers temps. Comment expliquez-vous cet engouement ?

C'est vrai que c'est devenu presque une habitude maintenant pour les comédies grand public, voire adolescentes de récupérer des « marques » de bandes dessinées. C'est assez simple à comprendre : le cinéma est devenu ultra concurrentiel. C'est à dire qu'il y a 15-20 films qui sortent par semaine, c'est très difficile de se faire connaître, et surtout de faire venir le public tout de suite. On dit toujours qu'on compte sur le bouche à oreille, mais en fait, on a très peu de temps pour se faire connaître quand on sort au cinéma. Si au bout d'une semaine, il n'y a pas eu assez de monde, les salles préfèrent dégager le film pour parler vulgairement pour prendre un gros film américain qui va cartonner. Leur boulot, c'est de remplir la salle. Donc pour se faire connaître, c'est beaucoup plus facile de s'appuyer sur une marque existante, donc Spirou, Les Profs… Ces films que le public connaît déjà finalement, ou en tout cas entendu parler.

Après il y a plus ou moins de raisons d'adapter des BD. Je sais que sur Tamara, il y avait vraiment un moyen pour moi de raconter ce que je voulais raconter dans mes films. Ce n'était pas simplement une transposition de la BD à l'écran. J'ai voulu vraiment raconter une histoire qui m'était propre, mettre des questionnement qui m'avaient taraudé dans ma jeunesse. Je trouve que l'adaptation de Tamara était finalement assez personnelle et originale, sans trahir la BD.

Rayane Bensetti au sujet d'une possible suite de Tamara :