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Les talibans prospèrent sur la faillite de Kaboul

L’Afghanistan s’est trouvé un nouveau héros pour faire oublier les assauts talibans. Jusqu’à lundi, Essa Khan n’était qu’un soldat anonyme de 28 ans, payé 200 dollars par mois. Il est désormais «un fils courageux de la nation», félicité en personne par le président Ashraf Ghani pour avoir abattu six des insurgés qui attaquaient le Parlement. La gloire subite du soldat n’éclipse pourtant pas la double faillite, sécuritaire et politique, de l’actuel gouvernement. La question n’est pas tant que la capitale afghane, Kaboul, ville la plus protégée du pays, soit la cible quasi chaque semaine d’un attentat. Ni que les insurgés aient pu frapper le Parlement alors que les élus étaient réunis pour entériner la nomination du ministre de la Défense. Ces attaques, aussi symboliques soient-elles, ne sont que la preuve la plus évidente de l’actuelle offensive talibane. Les insurgés n’ont jamais été aussi puissants depuis la fin 2001, lorsque la coalition menée par les Etats-Unis les a chassés du pouvoir. Alors que les troupes étrangères, dans leur majeure partie, auront quitté le pays à la fin de l’année, ils ne cessent de gagner du terrain.

Ces derniers mois, ils ont progressé au sud, dans la province du Helmand, que l’Otan n’a jamais réussi à sécuriser, mais aussi au nord.

Fin avril, ils ont failli s’emparer de la ville de Kunduz, à moins de 100 kilomètres de la frontière du Tadjikistan. Ils contrôlent déjà plusieurs districts de la province. Face à ces assauts, l’Etat afghan ne peut compter que sur des forces de sécurité dépassées. Personne, y compris les Etats-Unis, qui ont dépensé 60 milliards de dollars pour les former, ne connaît même leurs effectifs. Seule certitude, le chiffre officiel de 321 000 est surestimé, des commandants ayant pour habitude de gonfler les effectifs de leurs unités pour s’arroger les soldes des soldats fantômes. Le président Ashraf Ghani ne peut en être tenu pour responsable, la corruption était déjà endémique durant les mandats de son prédécesseur, (...)

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