A Tabqa, les civils syriens utilisés comme boucliers humains

Des centaines de civils qui fuient par tous les moyens les combats. Nous sommes à Tabqa, non loin de Raqa, la capitale des jihadistes en Syrie. Les fuyards racontent que dans la zone du barrage de Tabqa, les civils sont capturés pour servir de boucliers humains. “On leur a échappé, raconte une femme. C‘était terrible. On avait hâte de partir. On a sauvé notre peau.” “Combien y a-t-il de réfugiés ici ?”, demande le reporter à un soldat des Forces syriennes démocratiques. “A peu près 5000”, répond le militaire. “D’où viennent-ils ?” “De Tabqa et les villages autour.” “Pourquoi fuient-ils ?” “Daesh les maltraitaient. Ils ont cherché à se mettre à l’abri.” A 40 km de Raqa, Tabqa abrite un barrage hydroélectrique stratégique pour isoler la ville de Raqa. L’ouvrage menace de s’effondrer sous les bombardements, ce qui provoquerait une catastrophe : une inondation de la vallée de l’Euphrate, plusieurs villages seraient engloutis. Avancée des forces anti-État islamique vers Raqa#AFP par AFPgraphics pic.twitter.com/6fX2R0CWpP— Agence France-Presse (afpfr) 28 mars 2017 L’offensive pour reprendre Raqa pourrait durer plusieurs mois selon les militaires sur place.