Ce tableau de Jean-François Millet met en lumière le quotidien des paysans du XIXe siècle

Jean-François Millet connaît bien la ruralité. Né dans une famille de paysans aisés, il travaille à la ferme jusqu’à l’âge de 20 ans. À partir de 1849, il s’installe près de Fontainebleau et fonde avec d’autres peintres ce que l’on nommera plus tard l’École de Barbizon. Le peintre conserve le modèle classique de composition pour des scènes de genre paysannes qui deviennent son sujet récurrent. En plein essor de l’industrialisation et de réels changements de rapports entre le rural et l’urbain, Millet peint la simplicité de la vie paysanne.

Ce tableau est le résultat de dix années de recherches autour du thème du glanage. Survivance d’un droit coutumier qui remonte au Moyen Âge, le glanage est une activité licite qui consiste à ramasser sur le sol les restes lorsque la récolte est terminée le soir. Cette tâche ingrate et épuisante est tolérée pour les paysans pauvres afin de subvenir à leurs besoins alimentaires. Dans les années 1850, le Sénat cherche pourtant à la limiter car les propriétaires y voient un non-respect de la propriété privée. D’où la silhouette d’un homme à cheval qui semble surveiller de loin ! La précarité des paysannes est soulignée par la présence des oiseaux qui attendent leur heure pour picorer le grain.

Présentée au Salon de 1857, cette œuvre d’une grande justesse divise la critique. D’aucuns lui reprochent sa taille immodeste (plus d’un mètre de large) pour une scène indigne dépeignant les laissés pour compte tandis que d’autres pressentent le chef-d’œuvre. (...)

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