Taïwan s’interroge : et si on se passait de vieillir ?
Enserrée dans une double hélice d’ADN, la tige d’une rose laisse éclore une belle fleur bleue – une couleur qui, dans la tradition chinoise, symbolise l’immortalité. “En fait, nous pouvons nous passer de vieillir”, titre, de façon un peu provocante, le bimensuel taïwanais Tianxia dans son numéro du 21 août.
“La lutte contre le vieillissement est, avec l’intelligence artificielle et l’énergie, le secteur qui a suscité le plus l’intérêt des entrepreneurs durant la décennie écoulée. Et qui attire, comme on peut l’imaginer, les milliardaires du monde entier. Cette nouvelle industrie apparaît comme une poule aux œufs d’or, que l’économie taïwanaise ne peut se permettre d’ignorer !” affirme Chen Yi-shan, la responsable des pages économie du magazine, qui signe l’éditorial.
Et, en effet, Taïwan a adopté au mois de juin dernier deux lois sur la médecine régénérative, qui “ouvrent la voie à la commercialisation des cellules souches et d’autres thérapies cellulaires”.
La révolution des exosomes
Parmi les méthodes “antiâge” les plus récentes, Tianxia cite, entre autres, la révolution des exosomes, qui “devraient permettre à ce secteur industriel d’exploser” : il s’agit de microvésicules, des structures membranaires, qui sont émises par des cellules saines afin d’aider à soutenir l’activité de cellules en souffrance.
Le champ des possibles serait énorme, explique le mensuel dans l’un des articles du dossier, pour prévenir ou traiter les maladies de l’âge, comme l’arthrose, le glaucome ou les maladies rénales. Sans oublier “les produits de soins de la peau et des cheveux pour lutter contre le vieillissement”. Tianxia résume :
“Tout le monde ne serait pas forcément heureux de vivre jusqu’à 120 ans. Mais si vous pouvez vivre à 70 ans comme si vous en aviez 40, il peut être difficile de dire non.”
Reste que “Taïwan et la Chine sont les deux marchés antiâge les plus chaotiques, poursuit le dossier du mensuel. Et le plus grand défi, pour le gouvernement, est de faire en sorte que les réglementations s’adaptent à la vitesse du marché.”
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