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AT&T pourrait céder sa division de télésurveillance

(Reuters) - AT&T étudie différentes options pour son activité de télésurveillance pour les particuliers Digital Life, dont celle d'une vente, qui contribuerait à réduire son endettement après l'acquisition en cours de Time Warner pour 85,4 milliards de dollars (72,7 milliards d'euros), a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Une cession de la division "Digital Life" constituerait toutefois un revirement pour le premier opérateur américain de télécommunications, entré sur ce marché aux États-Unis en 2013.

La division, qui compte 400.000 à 500.000 clients, fournit entre autres, principalement sur abonnement, des capteurs et des caméras permettant de surveiller sa maison ou ses animaux domestiques via un téléphone mobile.

Elle représente une infime fraction du chiffre d'affaires de 163,8 milliards de dollars (140 milliards d'euros environ) réalisé par AT&T en 2016 mais sa vente pourrait rapporter près d'un milliard de dollars selon plusieurs sources.

Si une telle somme paraît insuffisante pour réduire notablement l'endettement d'AT&T, évalué au total à 143,7 milliards de dollars au 30 juin, une vente de Digital Life pourrait être le prélude à d'autres cessions, ont expliqué les sources.

Sollicité sur le sujet, AT&T s'est abstenu de tout commentaire.

"AT&T devra supporter un endettement dont le poids sera considérable (une fois achevé le rachat de Time Warner), ce qui constitue un pari risqué pour une entreprise dont le chiffre d'affaires baisse", estime Craig Moffett, analyste au cabinet d'études MoffettNathanson. "Il devra sans doute trouver des actifs à céder pour apaiser les agences de notation."

AT&T prévoit de finaliser d'ici la fin de l'année l'acquisition de Time Warner, actuellement examinée par le département américain de la Justice.

Des groupes de capital-investissement et des sociétés spécialisées dans la sécurité résidentielle sont susceptibles d'exprimer un intérêt pour Digital Life, selon les sources.

Apollo Global Management, par exemple, a racheté la société de sécurité ADT pour environ sept milliards de dollars en 2016 et l'a fusionnée avec son concurrent Protection 1.

(Liana B. Baker à San Francisco, avec Anjali Athavaley à New York; Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Angrand)