« Tôt ou tard, il faudra un accord de paix », estime le primat ukrainien en visite officielle en France
En ces temps où l’Ukraine se trouve au cœur d’une crise sans précédent, Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l’Église grecque-catholique ukrainienne émerge comme une figure de résistance spirituelle. Une voix qui porte bien au-delà des frontières comme en témoigne sa visite officielle en France ponctuée de rencontres avec le président Emmanuelle Macron, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ainsi que Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères. Né dans une famille profondément enracinée dans la tradition chrétienne, Mgr Shevchuk a grandi sous l’ombre de l’Union soviétique où pratiquer sa foi relevait souvent du courage. En 2011, il est élu archevêque majeur de Kiev, devenant ainsi le chef spirituel de l’Église grecque-catholique ukrainienne à un moment crucial, juste avant les premières secousses politiques et sociales qui ont secoué l’Ukraine et le début de la guerre du Donbass en 2014.
Paris Match. Pourquoi avez-vous décidé d’effectuer cette visite en France ? Quelle est l'origine de ce voyage ?
Mgr Shevchuk. J’ai souhaité répondre à l'invitation officielle de la Conférence des évêques catholiques de France, du diocèse de Paris et de L'Œuvre d'Orient. Lorsque la guerre a éclaté, le président de la Conférence des évêques de France, l'archevêque Eric de Molay-Beaufort, a été l'un des premiers à nous rendre visite en Ukraine, peu après l’abandon du siège de Kiev par les Russes. Pour nous, c’était un moment crucial de grand encouragement, car pour le...