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Témoignage. “Ma vie d’étudiante française à Téhéran en pleine crise du Covid-19”

Etudiante en journalisme, Marie P. a décidé il y a quelques mois de partir en Iran pour apprendre le farsi. Elle raconte comment la crise sanitaire a affecté sa vie quotidienne.

Téhéran clignotait déjà rouge sur les cartes de tous les ministères. Et pourtant, cela ne m’a pas découragée à l’idée d’aller prendre des cours de farsi de janvier à mars. Ayant déjà voyagé en Iran en 2018, je m’étais promis d’y retourner dès que l’occasion se présenterait pour apprendre cette langue si fascinante aux racines persanes, indiennes et arabes.

Malgré une situation sécuritaire complexe, la classe de débutant n’avait jamais compté autant de nouveaux élèves, au point que nous avons dû être divisés en deux groupes. Sur place, à ma grande surprise, j’ai trouvé de nombreux étudiants venant des quatre coins du monde. Nous passions sans contraintes et passions notre temps libre à arpenter le bazar de Tajrish, les nombreux monuments historiques, tel que le palais Golestan, et faisions nos devoirs dans les cafés avoisinants où les chats et le bruit de l’eau d’une fontaine nous tenaient compagnie.

L’Iran devient l’épicentre de l’épidémie au Moyen-Orient

Tout bascule le 19 février après l’annonce de la présence du virus du Covid-19 dans la ville de Qom (ville sainte de pèlerinages à quelques centaines de kilomètres au sud de la métropole). Rapidement, l’Iran se voit couronné d’un nouveau et triste titre : celui d’épicentre de l’épidémie au Moyen-Orient.

Tout est chamboulé. Du jour au lendemain, après les élections parlementaires, toutes les écoles annoncent leur fermeture, ainsi que les musées, les centres culturels et lieux touristiques. Notre examen semestriel est reporté à une date indéterminée,

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