TÉMOIGNAGE. "Quand j'étais en prison, le sport était une échappatoire"
Dans un témoignage écrit dans le cadre d'ateliers menés par les journalistes de la ZEP (Zone d'Expression Prioritaire), Nicolas est revenu sur son passage en prison. Le jeune homme de 22 ans, habitant à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l'avoue : il n'a jamais vraiment été fan de sport. Mais tout a changé lorsqu'il est parti en détention.
"Pendant mon adolescence, je fumais beaucoup et je faisais des bêtises. Un jour, on m'a attrapé : j'ai été placé en garde à vue suivie d'un déferrement", confie-t-il. Frigorifié dans sa cellule, le vingtenaire a demandé une couverture qui lui a été refusée. Le policier de service lui a alors conseillé de faire des pompes. "Je n'avais rien à perdre, j'ai donc essayé une série de pompes. J'ai senti que la chaleur montait dans mon corps, j'ai répété l'exercice plusieurs fois et j'ai remarqué cette sensation d'adrénaline qui montait en moi. J'ai aimé ça", indique-t-il.
Le sport comme échappatoire derrière les barreaux
Plutôt que de tourner en rond dans sa prison pour mineurs, Nicolas s'est essentiellement focalisé sur sa nouvelle passion. "Là-bas, je n'avais pas accès à la cigarette. Je devais trouver un moyen de me canaliser. Instinctivement, je me suis lancé dans des séries de pompes de plus en plus longues", poursuit-il. Avant d'ajouter : "Mon corps était mon seul outil à ma disposition. J'ai commencé à tractionner. Petit à petit, j'ai pris du niveau." Après quoi, le sport est rapidement devenu une échappatoire (...)
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