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Témoignage. “À Hong Kong, certaines des barrières érigées par le Covid-19 vont demeurer”

L’architecte suisse Guillaume Othenin-Girard est arrivé à Hong Kong en janvier 2020. Depuis, il observe les changements provoqués par l’épidémie de coronavirus dans une ville où la densité de population est l’une des plus fortes du monde.

À sa descente de l’avion, le 6 janvier, Guillaume Othenin-Girard a aussitôt été happé par une équipe de soignants portant des combinaisons blanches et des visières. Après avoir pris sa température, ils l’ont averti qu’un dangereux nouveau virus circulait en Chine.

Le jeune architecte, qui débarquait à Hong Kong pour endosser un poste de professeur assistant à l’Université de Hong Kong, a immédiatement été saisi par le contraste entre cette cité remplie de gens masqués qui se terraient chez eux et la ville en pleine révolte estudiantine qu’il avait connue lors de son dernier séjour, six mois plus tôt.

De Lausanne à Istanbul en passant par New York

“La masse humaine qui occupait les rues l’été dernier était désormais confinée, raconte le Lausannois de 34 ans. Le virus devenait une métaphore physique du risque posé par le Parti communiste chinois chez certains Hongkongais.”

Fasciné par le statut d’enclave politique et géographique du petit territoire, Guillaume Othenin-Girard n’en est pas moins un amateur de grands horizons. Les étapes de sa vie se lisent comme un atlas richement illustré. Il y a eu New York tout d’abord, pour assister aux cours de l’université Cooper Union. “J’y ai appris à me délivrer des carcans helvétiques et à oser entreprendre”, raconte-t-il.

Suivent deux années de pérégrinations qui le mèneront dans la campagne japonaise pour pratiquer le kendo, un art martial auquel il s’adonne depuis l’âge de 16 ans, en Chine, en Mongolie et finalement à Istanbul, pour y effectuer un semestre d’études à l’Université technique d’Istanbul. Entre deux séjours, il passe six mois à se former chez un charpentier, à Cheseaux (VD). “J’avais besoin de penser avec les mains”, confie-t-il.

De retour sur les bancs de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), il obtient son master d’architecture en 2012. Au sortir de ses études, le professeur

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