Télétravail : comment les métropoles tentent de s’adapter
Dès le début de la pandémie, alors que le télétravail devenait soudain une réalité pour de nombreux employés, beaucoup en ont profité pour fuir les grands centres urbains et s’installer avec leur famille en périphérie ou à la campagne tandis que d’autres délaissaient les transports en commun pour se rendre au travail à pied, à vélo ou en voiture. Autant de comportements qui ont déjà métamorphosé les métropoles, constate Bloomberg. Le site d’information américain a demandé à quelques-uns de ses correspondants de raconter à quoi ressemblent désormais les trajets domicile-bureau là où ils vivent.
“Parmi les cinq métropoles mondiales concernées, Tokyo est la seule dont les rues sont plus encombrées qu’auparavant. Mais à lui seul le trafic automobile est loin de donner une image complète de la situation.”
À cause des interruptions répétées du service, des préoccupations en matière de sécurité et de l’absence durable d’un certain nombre d’usagers, la fréquentation des transports en commun n’est pas revenue aux niveaux antérieurs, indique Bloomberg.
Le métro n’a décidément plus la cote
C’est le cas à Londres où les restaurants, les pubs et les commerces font le plein et où les embouteillages sont de retour comme avant la crise sanitaire, mais dans le métro, en revanche, un quart des usagers a disparu.
Même scénario à Mexico, où la fréquentation du métro a chuté de 36 % en 2022 par rapport à 2019. Ici, la pandémie n’est pas seule en cause : depuis l’effondrement d’un pont aérien au passage d’une rame, en mai 2021, une accumulation d’accidents a joué un rôle dissuasif. Les derniers en date : le 7 janvier dernier, une étudiante de 18 ans est morte et une cinquantaine de personnes ont été blessées à la suite d’une collision entre deux trains. Le 15 janvier, un wagon s’est détaché d’un train, provoquant un arrêt du trafic. Le 23 janvier, une vingtaine de personnes ont été intoxiquées à la suite d’un court-circuit…
Les problèmes de sécurité jouent également un rôle important à Bombay, où le réseau ferroviaire est considéré comme de moins en moins sûr. Selon les statistiques de la police des chemins de fer, on a déploré en moyenne en 2022 sept décès par jour dans les trains bondés qui sillonnent la ville – soit quatre fois plus qu’avant la pandémie.