Télétravail : Londres vs Paris

D’après l’ambassade de France au Royaume-Uni, environ 300 000 Français vivent et travaillent dans la capitale britannique. Et, selon une étude du think tank Centre for Cities menée auprès de salariés et d’employeurs de six grandes villes dans le monde, les travailleurs de Londres, comme ceux de Toronto et de Sydney, sont moins enclins à retourner au bureau que leurs homologues de Paris ou de New York, note The Guardian. En moyenne, ils passent 2,7 jours par semaine au bureau, contre 3,5 jours par semaine pour les Parisiens, 3,2 jours pour les Singapouriens et 3,1 jours pour les salariés du quartier d’affaires de New York.

La conséquence est visible : “Le vendredi, les bureaux de Londres sont les plus vides de toutes les villes.” “C’est également la seule ville où les jeunes travailleurs viennent au bureau plus souvent que leurs collègues plus âgés”, explique le quotidien.

Même si certaines entreprises multiplient les mesures incitatives pour faire revenir leurs employés dans leurs locaux, les frais de transport constituent l’obstacle le plus important. Le rapport du Centre for Cities recommande que l’autorité des transports de la capitale britannique étende sa politique tarifaire avantageuse pour les déplacements le vendredi en dehors des heures de pointe. “Les entreprises qui ont des budgets pour des ‘avantages’ ou des réaménagements de bureaux pour inciter les travailleurs à revenir pourraient dépenser mieux leur argent en subventionnant les déplacements domicile-travail à la place, selon le rapport”, ajoute le Guardian. Autre suggestion : que les patrons eux-mêmes montrent l’exemple en revenant au bureau.

Enfin, “le groupe de réflexion a appelé le gouvernement et le maire de Londres à continuer de travailler avec les entreprises du centre de la capitale et les groupes d’entreprises pour fixer des attentes plus élevées en matière de journées au bureau, à travers une campagne semblable à la campagne ‘Let’s Do London’ pour relancer le tourisme après l’assouplissement des mesures de confinement liées à la pandémie”. Cela ne sera pas aisé puisqu’un Londonien sur dix affirme qu’il chercherait un nouvel emploi si on l’obligeait à venir davantage au bureau.

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