Le téléphérique va-t-il remplacer le métro des villes?

TRANSPORT - Brest, Orléans, Villeneuve-Saint-Georges, Grenoble... Réalisés ou en projet, les téléphériques urbains ont le vent en poupe en France. Ce moyen de transport centenaire a souvent été largement relégué aux régions montagneuses durant la période des sports d’hiver.

Aujourd’hui, la recherche de nouvelles formes de mobilité pousse les mairies à adapter les cabines aériennes au réseau de transport en commun. Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, la tâche est loin d’être aisée. À Toulouse, où le plus grand téléphérique urbain de France est en train d’être achevé, il a fallu repenser les systèmes de sécurité, l’usure, la conception des gares...de manière à intégrer le téléphérique dans un tissu urbain où 3,8 millions de déplacements ont lieu quotidiennement.

Moins cher qu’un tramway

Dans la préfecture occitane, le choix du téléphérique s’est imposé sur les autres moyens de transports en commun pour des raisons pragmatiques avant tout, comme l’a résumé au HuffPost Jean-Michel Lattes, troisième adjoint et président de Tisséo, la régie locale des transports: “On est sur un coût de construction qui est bien moindre que celui d’un kilomètre de métro ou de tram.”

Mais ce n’est pas tout. Le téléphérique, donc un transport en hauteur, permettait à la nouvelle ligne de passer une ligne droite par-dessus une zone protégée classée Natura 2000. Seul dérangement pour le hibou grand-duc habitant ces terres: la pose des pylônes. Eux aussi ont dû être repensés pour s’intégrer à l’environnement, allant de la zone d’activité très en pleine effervescence à un milieu naturel quasi intact.

Ces trois stations étalées sur trois kilomètres au sud de la ville permettront aux usagers de ne plus avoir à prendre leur voiture, ou de multiples modes de transport, tout en s’intégrant aux transports en commun déjà présents. Si tout se passe bien durant les mois de tests à venir, le téléphérique toulousain ouvrira ses portes au public début 2022.

Pour d’autres métropoles, l’expérience sera plus qu’intéressante à suivre. À Lyon, où un projet avancé de téléphérique donne lieu à des débats enflammés, mais aussi à Bordeaux ou encore à Paris. Il s’agit désormais pour la ville rose de faire oublier le cas de Brest, précurseur malheureux des téléphériques urbains: depuis son inauguration en 2016, il souffre d’avaries chroniques qui ont largement entamé son image.

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