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Témoignages. Confinement : la (déjà) longue expérience des Hongkongais

En matière de confinement, les Hongkongais ont de l’avance, puisqu’ils vivent cloîtrés chez eux depuis le début de février. La correspondante du quotidien Le Temps a recueilli leurs idées pour rendre supportable cette période.

Avant de pénétrer dans son appartement, à l’étage d’une tour dans le quartier ultradense de Fortress Hill, à Hong Kong, Judy Lai essuie ses chaussures sur un tapis antiseptique et chausse des pantoufles. Puis elle se lave soigneusement les mains. Cela fait plusieurs semaines que ses deux fils, âgés de 8 et 10 ans, n’ont pas quitté la maison, et elle ne veut pas risquer de les infecter avec le coronavirus : bienvenue à Hong Kong.

“Au début de l’épidémie, je les laissais jouer sur la place de jeu, au pied de l’immeuble, mais il y a eu un cas de coronavirus soupçonné dans ce complexe d’habitation, alors je ne les laisse plus sortir”, glisse-t-elle. Ils évoluent entre leur appartement et celui de leurs cousins, de l’autre côté du palier.

Ici, les écoles ont fermé leurs portes le 3 février, à l’issue du Nouvel An chinois. Les cours devaient reprendre le 20 avril, mais le gouvernement a annoncé mardi que leur suspension serait prolongée, peut-être même jusqu’aux vacances d’été. La plupart des bureaux sont également fermés et leurs employés travaillent de la maison.

Autodiscipline et devoirs à la maison

Alors on apprend les uns des autres. Chez Sabine Behrendt, chaque journée commence par une séance de planification de vingt minutes. “Je décide avec mon fils de 12 ans quelles leçons il va faire et à quelle heure”, détaille cette Allemande installée à Hong Kong. Cela dégénère fréquemment en conflit. “Mon fils est très doué pour négocier et il aime procrastiner”, soupire-t-elle.

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