Ségolène Royal : «La cause de la biodiversité devient aussi importante que celle du climat»

Ségolène Royal, à la sortie du conseil des ministres, le 4 janvier

Dans un entretien à «Libération», la ministre de l’Ecologie et de l’Energie défend sa deuxième grande loi, votée mardi au Sénat. Et assume quelques contradictions, sur les pesticides, le diesel, le nucléaire ou le retard pris dans l'application concrète de la loi de transition énergétique.

Avant de s’envoler le week-end dernier pour une visite d’Etat en Inde avec François Hollande – notamment pour y vendre des réacteurs nucléaires EPR –, Ségolène Royal a passé une partie de la semaine au Sénat, qui examinait en première lecture son projet de loi «pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages», deuxième grand texte porté par le ministère de l’Ecologie après la loi sur la transition énergétique.

Les sénateurs voteront mardi, avant une seconde lecture à l’Assemblée nationale. Ils ont amélioré le texte sur plusieurs points, notamment en autorisant la France à ratifier le protocole de Nagoya sur le partage équitable des bénéfices issus de l’exploitation des ressources naturelles (engagement international pris voilà 25 ans). Ils ont aussi adopté un amendement supprimant l’avantage fiscal de l’huile de palme par rapport aux autres huiles végétales.

Mais ils ont rejeté d’autres points, comme l’interdiction de la pêche au chalut en eaux profondes ou celle de la chasse des pinsons à la glu (dont le héraut en slip et pelle délecta les réseaux sociaux). Rejet, aussi, de l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, nuisibles pour les abeilles, entre autres, et dont les effets toxiques sur l’homme inquiètent de plus en plus. Libération s’est entretenu avec la ministre de l’Ecologie vendredi soir, à l’issue des débats au Sénat. L’occasion, aussi, d’évoquer d’autres dossiers brûlants, comme le scandale du diesel, qui commence à faire suffoquer Renault.

Le projet de loi sur la biodiversité, tel qu’il est après examen par le Sénat, permettra-t-il réellement de protéger celle-ci, et nous avec, puisque nous en faisons partie ?

Oui, je pense. D’abord, il y a eu (...)

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