Sécurité dans les gares, la SNCF sur ses gardes

Gare Montparnasse, à Paris, le 18 novembre.

Billets nominatifs, barrages filtrants, portiques pour le Thalys… Ségolène Royal a annoncé des mesures, dont certaines compliquées à appliquer rapidement.

A quoi ressembleront les gares dans un monde toujours plus sécurisé ? La course de dernière minute pour attraper son TGV sera-t-elle bientôt un lointain souvenir ? La ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, a annoncé mardi matin des mesures destinées à renforcer la sécurité dans les gares SNCF et dans les trains. Des propositions qui s’appuient notamment sur un rapport remis la semaine dernière par la compagnie ferroviaire.

Installation de portiques de sécurité pour les Thalys

Principale mesure, des portiques de sécurité seront installés «à Lille et à Paris avant le 20 décembre» pour contrôler les accès au Thalys, qui relie notamment la France, la Belgique et les Pays-Bas. Une décision aux conséquences difficiles à mesurer. La proposition de sécuriser l’accès au Thalys avait déjà été faite après l’attentat raté fin août. «Je me demande pourquoi ça n’a pas été fait avant», s’interroge Olivier Hassid, directeur général du Club des directeurs de sécurité et de sûreté des entreprises (CDSE). Reste que la ministre n’est pas entrée dans le détail de la mesure. Mettre en place un tel système dans les trente prochains jours n’a rien de simple.

L’Eurostar, voisin de quai du Thalys à la gare du Nord, à Paris, et modèle cité par la ministre, dispose d’une entrée voyageurs qui lui est propre, avec vérification des billets et contrôle d’identité - sans parler du contrôle des bagages à rayon X et des portiques de détection, deux systèmes qui fonctionnent de pair, ni même des parois vitrées et du ballast sur le quai qui isolent les trains Eurostar du reste de la gare. «De prime abord, ça me paraît difficile de déployer un tel dispositif en un mois, explique Jean-Jacques Métayer, un responsable de Visiom, entreprise leader dans l’installation de système de contrôle. Peut-être que la SNCF sait le faire.»Cette dernière, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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