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Syriza-Grecs indépendants : «Cette alliance, c’est vraiment jouer avec le feu»

Daniel Cohn-Bendit à Paris le 4 mars, au QG de campagne des Verts pour les européennes.

Daniel Cohn-Bendit fustige l'union entre la gauche radicale et les Grecs indépendants, qu'il qualifie de «xénophobes et racistes», et appelle François Hollande à devenir un médiateur entre Athènes et Berlin.

Syriza, le parti de la gauche radicale, et les Grecs indépendants (ANEL), eurosceptiques, ont annoncé qu’ils allaient former une alliance pour s’assurer la majorité au Parlement grec et former un gouvernement. Malgré sa victoire, dimanche, lors des législatives, le leader de Syriza, Aléxis Tsípras, a en effet manqué de deux élus la majorité absolue, n’obtenant que 149 sièges sur les 300 du Parlement. En fin de matinée, Tsípras a rencontré Pános Kamménos, le dirigeant de l’ANEL, qui a obtenu 4,75% des voix et 13 députés. «Nous allons donner un vote de confiance au nouveau Premier ministre, Aléxis Tsípras», a affirmé Kamménos à l’issue de leur rendez-vous. Dany Cohn-Bendit, cofondateur d’Europe-Ecologie les Verts (EE-LV) et ancien coprésident du groupe vert au Parlement européen, explique pourquoi cette alliance est «contre-nature».

Comment jugez-vous l’alliance entre Syriza et les Grecs indépendants ?

L’alliance Syriza-Grec indépendants ? C’est un scandale. Même dans mes pulsions les plus anti-gauche radicale traditionnelles, jamais je n’aurais imaginé que la première alliance de Syriza se fasse avec Pános Kamménos, un homophobe, un antisémite et un raciste. Qui a en plus été chopé par le fisc grec pour être le propriétaire d’un yacht qu’il n’avait pas déclaré et des impôts qu’il n’avait pas payés. Son parti est ultranationaliste. C’est un peu comme si Mélenchon faisait alliance avec Dupont-Aignan, encore que ce dernier soit beaucoup plus républicain que les Grecs indépendants. Syriza et l’ANEL ont en commun le refus de la politique d’austérité, mais il faut savoir que ce parti des Grecs indépendants, issu d’une scission avec la droite grecque [Nouvelle Démocratie, ndlr], était complètement mêlé et imprégné par cette vieille politique. Si, comme c’est en (...)

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