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Syriza, en Grèce, approuve l'idée d'un congrès extraordinaire

Le comité central de Syriza a approuvé la proposition du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, d'organiser un congrès extraordinaire du parti mais a rejeté l'idée d'un vote des militants sur la stratégie à suivre envers les créanciers de la Grèce. /Photo prise le 30 juillet 2015/REUTERS/ Yiannis Kourtoglou

ATHENES (Reuters) - Le comité central de Syriza a approuvé jeudi soir la proposition du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, d'organiser un congrès extraordinaire du parti mais a rejeté l'idée d'un vote des militants sur la stratégie à suivre envers les créanciers de la Grèce. Alexis Tsipras avait fait ces propositions dans la journée au comité central, à la suite des profondes divisions apparues au sein du parti de la gauche radicale. Le chef du gouvernement doit faire face à la fronde de l'aile gauche de son parti face aux mesures d'austérité qu'il a été contraint d'accepter le 13 juillet sous la pression des créanciers pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro. La Plateforme de gauche, qui ressemble l'aile la plus à gauche de Syriza, réclame l'abandon immédiat des discussions avec les créanciers et la tenue d'un congrès ordinaire pour fixer la ligne du parti. L'un de ses représentants, Roudi Rinaldi, a accusé Syriza de tourner le dos à ses principes. "Le rapport entre le peuple et Syriza en a souffert. Syriza, comme parti, est en train de changer et s'éloigne de ses promesses électorales", a-t-il dit. Le vice-Premier ministre, Yiannis Dragasakis, a répliqué que les "frondeurs" se comportaient comme s'ils formaient un parti à l'intérieur du parti. Il s'est demandé si le temps n'était pas venu d'en tirer les conclusions et de se séparer. Dans une interview à la radio mercredi, Alexis Tsipras a déclaré qu'il pourrait être contraint d'organiser des élections législatives anticipées s'il ne disposait plus de la majorité nécessaire au Parlement. La Grèce espère boucler avant le 20 août, jour d'une importante échéance de remboursement à la Banque centrale européenne (BCE), ses négociations avec les créanciers sur un troisième plan d'aide, qui pourrait atteindre 86 milliards d'euros. "Notre priorité est l'accord (de renflouement). Après, nous pourrons nous occuper des problèmes du parti", a déclaré Olga Gerovasili. (Renee Maltezou, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser)