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Des attentats de l'EI font plus de 100 morts en Syrie

Au moins cinquante personnes ont été tuées mercredi au cours d'attaques menées dans la ville de Sweida et sa banlieue, dans le sud-ouest de la Syrie. /Photo prise le 25 juillet 2018/REUTERS/Sana

BEYROUTH (Reuters) - Une série d'attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) a fait plus de 200 morts dans des secteurs contrôlés par le gouvernement de Bachar al Assad dans le sud-ouest de la Syrie, ont annoncé mercredi les autorités.

Des attentats coordonnés ont notamment frappé Soueïda, faisant au moins 215 morts et près de 180 blessés, a dit le responsable des services médicaux de la ville à la radio pro-Damas Cham FM.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avance pour sa part un bilan d'au moins 200 morts, tandis que l'EI, qui a revendiqué ces attaques dans un communiqué, dit avoir tué plus de 100 personnes.

Il s'agit dans tous les cas de figure des attentats les plus meurtriers ayant ciblé des zones sous contrôle gouvernemental depuis des mois en Syrie.

Les djihadistes de l'EI ont lancé simultanément des attaques contre plusieurs villages situés au nord-est de Soueïda, où de violents combats les opposent à l'armée et ses alliés, qui ont envoyé l'aviation en renfort, rapportent les médias officiels syriens.

D'après l'OSDH, les djihadistes ont pris des personnes en otage dans ces villages. L'organisation basée à Londres précise qu'au moins 41 civils figurent parmi les victimes.

Dans la ville de Soueïda proprement dite, deux kamikazes se sont fait exploser, le premier sur un marché et le second dans un autre quartier, précise la télévision d'Etat. L'agence de presse officielle syrienne Sana avait indiqué plus tôt que deux autres kamikazes avaient été tués avant de pouvoir actionner leurs charges.

Le gouverneur de la province de Soueïda, Amer al Echi, a déclaré à la chaîne publique Ikhbariyah TV qu'un cinquième assaillant avait été arrêté et que "la sécurité et le calme" avaient été rétablis dans la ville.

(Tom Perry et Ellen Francis, avec Kinda Makieh à Damas, Jean Terzian, Arthur Connan, Tangi Salaün et Nicolas Delame pour le service français)