En Syrie, la résurgence de l’EI à l’ombre des tensions régionales

Alors que le Moyen-Orient vit au rythme des tensions entre Israël et l’Iran depuis le raid sans précédent du Hamas sur le sol de l’État hébreu, le 7 octobre, les combattants de l’organisation djihadiste État islamique (EI, ou Daech, acronyme du nom arabe) ont, sous les radars, “redoublé leur rythme d’attaques en Syrie et en Irak cette année”, fait remarquer The Wall Street Journal.

Cent cinquante-trois attentats au cours des six premiers mois de 2024 ont été perpétrés par des cellules de combattants “ciblant des points de contrôle, faisant exploser des voitures piégées et complotant pour libérer des milliers de camarades emprisonnés” dans des camps contrôlés en Syrie par l’alliance kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont soutenues par une coalition internationale dirigée par les États-Unis.

“Cette année a été la pire depuis que nous avons défait l’EI” en Syrie, en 2019, explique la commandante des FDS, Rohilat Afrin, depuis une base américaine située dans le nord-est du pays.

Et ce sans compter que Daech “rassemble des forces dans le désert de la Badiya”, à cheval sur la Syrie et l’Irak, où il “entraîne de jeunes recrues à devenir des kamikazes”, et “endoctrine clandestinement” les enfants de membres de l’organisation dans les camps de détention. Le tout dans l’objectif de “ressusciter son rêve de diriger le califat” qui a existé entre 2014 et 2017.

Drones explosifs

Confrontées à cette résurgence en Syrie, les forces américaines “effectuent des frappes et assurent une surveillance pour les FDS, qui mènent des raids contre des cellules présumées de l’EI, [tout en] restant généralement à bonne distance des combats” au sol, explique le Wall Street Journal.

Mais l’action des troupes américaines – 900 militaires et civils en Syrie et 2 500 en Irak – contre Daech est rattrapée par les tensions entre Israël et l’Iran. Comme le souligne le quotidien américain, “les milices armées par l’Iran lancent régulièrement des drones explosifs sur les bases américaines dans la région”. De plus, le gouvernement irakien “fait pression sur les troupes américaines pour qu’elles quittent le pays”.

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