Publicité

La Syrie, une priorité pour Macron sans autorité ni levier

Le président français Emmanuel Macron à l'ONU à NEw York, le 19 septembre 2017

Devant l'Assemblée générale de l'ONU, Macron a rappelé la faillite internationale à régler un conflit qui a généré en sept ans des drames ne concernant pas le seul peuple syrien, et proposé la création d'un groupe de contact, sorte de modérateur rassembleur pour sortir de la crise.

En abordant la Syrie en premier sujet dans son premier discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron a marqué une priorité pour la France. Il a rappelé la faillite internationale à régler un conflit qui a généré en sept ans des drames ne concernant pas le seul peuple syrien. En appelant à «une nouvelle dynamique pour aller vers une feuille de route politique inclusive», le Président français s’est présenté comme une sorte de modérateur rassembleur sur le terrain de tous les déchirements. Il est venu avec une offre que personne ne peut refuser et qu’il ne coûte rien d’accepter : la création d'«un groupe de contact» rassemblant les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et associant les principaux acteurs engagés en Syrie.

L’initiative sur laquelle la diplomatie française travaille depuis quelques mois est rendue possible d’abord par la nouvelle attitude de Macron de dialoguer cordialement avec tout le monde, à commencer par les leaders les moins arrangeants comme Poutine, Trump ou Erdogan. Sa position sur la Syrie en rupture avec la politique française de ces dernières années de ne plus faire du départ de Bachar Al-Assad un préalable à toute solution est une clé pour se faire entendre notamment de la Russie et de l’Iran, devenus maîtres du terrain et du jeu en Syrie. L’investissement massif de l’une et de l’autre en armes, en hommes et en matériel depuis plus de trois ans leur a permis de rétablir le pouvoir du régime Al-Assad qui était près de s’effondrer.

«Il est compréhensible que Macron tente une autre voie que les gouvernements précédents, sur le braquage anti-Assad», estime Michel Duclos, ancien Ambassadeur de France en Syrie (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Rohingyas: le Bangladesh déploie l’armée à des fins humanitaires
Référendum en Catalogne: perquisitions au siège de l’exécutif régional
Bras de fer à l’ONU autour de l’accord nucléaire iranien
Angela Merkel, une sobriété implacable au pouvoir
Mexique: un séisme fait 248 morts, dont au moins 21 enfants