En Syrie, le palais présidentiel, symbole du pouvoir de Bachar Al-Assad, pillé après la prise du pouvoir par les rebelles

À Damas, les Syriens ont célébré la chute de Bachar Al-Assad. Certains de ses opposants ont envahi et pillé sa résidence.

SYRIE - Symbole du pouvoir. Des foules de Syriens ont célébré ce dimanche 8 décembre la chute de Bachar al-Assad, renversé par une offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux. Ces derniers ont annoncé dans l’après-midi un couvre-feu dans la capitale, en vigueur jusqu’à l’aube lundi.

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À Damas, une salle de réception du palais présidentiel a été incendiée, tandis que des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont pénétré dans la résidence fastueuse du président déchu, qui venait d’être prise par les rebelles et pillée dans un quartier huppé de la ville, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Bachar al-Assad a quitté la Syrie, a annoncé le Kremlin, principal allié du président. À travers le pays, d’autres manifestants ont déboulonné les statues d’Assad père et fils, comme à Hama, dans le centre, à Alep, dans le nord, ou à Deraa, dans le sud.

Sur la place des Omeyyades à Damas, les tirs d’armes à feu en signe de joie se mêlaient aux cris « d’Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »). À la télévision publique, les rebelles ont annoncé la chute du « tyran » et la « libération » de Damas. Ils ont dit avoir libéré tous les prisonniers « injustement détenus » et appelé à sauvegarder les biens de l’État syrien « libre ».

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Bachar al-Assad a dirigé d’une main de fer la Syrie pendant vingt-quatre ans, réprimant en 2011 dans le sang des manifestations prodémocratie qui se sont transformées en guerre civile. L’effondrement presque instantané du régime ouvre une ère d’incertitude en Syrie, morcelée par la guerre civile qui a fait près d’un demi-million de morts depuis 2011 et livrée à des groupes soutenus par différentes puissances étrangères.

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