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Syrie : «La nuit ressemblait au jour, tant le ciel était éclairé par les bombes»

A la morgue de Douma, dans la Ghouta orientale, lundi, après les frappes aériennes menées par le régime de Damas.

Dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, les quelque 400 000 habitants restés sur place sont bombardés quotidiennement par le régime d’Al-Assad. 250 personnes ont été tuées depuis dimanche.

Douma, Irbin, Zamalka… Comme dans un cauchemar, ces communes de la Ghouta orientale sont à nouveau hantées par le hurlement des sirènes et des survivants, les ambulances cahotant dans les décombres, les visages couverts de poussière et sillonnés par les larmes et le sang. Située dans la banlieue Est de Damas, cette dernière enclave rebelle est victime depuis lundi d’un énième accès de bombardements du régime. Le bilan macabre a atteint un nouveau record : 250 morts entre dimanche et mardi selon l’Observatoire ­syrien des droits de l’homme. Dans la seule journée de lundi, 72 frappes ont tué 127 personnes, dont 20 enfants. Mardi, ce sont 106 civils qui ont péri.

«La nuit ressemblait au jour, tant le ciel était éclairé par les bombes», affirme un des secouristes mobilisé dans la nuit de lundi à mardi, joint par WhatsApp. Une nuit en enfer pour les quelque 400 000 personnes coincées dans la zone rebelle et terrées dans les caves. «Nous n’avons plus que la miséricorde de Dieu et nos sous-sols, où nous nous cachons», a déclaré à l’AFP un habitant.

Bête noire

Les frappes, indifférenciées, n’épargnent personne. Dans un quartier, «les bombes ont atteint trois abris en sous-sol où plusieurs familles étaient réfugiées. On a retrouvé les mères et leurs enfants morts étouffés sous les décombres des maisons effondrées», raconte le secouriste sur Whats App. Avec plus de 450 blessés en quarante-huit heures, les Casques blancs peinent à faire face. Les hôpitaux de fortune se remplissent. Mais privés de moyens, saturés, ils constituent une cible de choix pour le régime. Selon l’Union des organisations de secours et soins médicaux, six ont été visés dans la Ghouta et trois sont déjà hors-service.

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