Syrie : Macron salue la chute de Bachar al-Assad et rend hommage « au peuple syrien »
« L’État de barbarie est tombé », se félicite le président français, à l’image dirigeants européens. Olaf Scholz parle, lui, d’une « bonne nouvelle. »
POLITIQUE - « Enfin. » Emmanuel Macron a salué ce dimanche 8 décembre la chute de Bachar al-Assad, renversé par une offensive fulgurante de groupes rebelles syriens. Dans un message publié sur le réseau social X, le président de la République affirme que « l’État de barbarie est tombé » ?
Après la chute de Bachar al-Assad, pourquoi les Syriens espèrent une « nouvelle histoire »
« Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité », écrit Emmanuel Macron, en promettant que « la France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient. » Une réaction qui s’inscrit dans la lignée de celle publiée par le quai d’Orsay plus tôt dans la journée, et qui semble partagée par de nombreux pays occidentaux.
Le ministère français des Affaires étrangères a effectivement « salué » le départ du régime de Bachar al-Assad après « plus de 13 ans d’une répression d’une grande violence contre son propre peuple ». « La Syrie est fracturée et fragmentée, le temps de l’unité est venu », ajoute le Quai d’Orsay dans ce communiqué, appelant « tous les Syriens à la réconciliation, et à rejeter toute forme d’extrémisme ».
L’État de barbarie est tombé. Enfin.
Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité.
La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 8, 2024
Une « bonne nouvelle » saluée en Europe
Le pouvoir de Bachar al-Assad s’est effondré dimanche face à une offensive fulgurante menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaida. Depuis, de nombreuses chancelleries ont salué cette issue après des années de guerre civile, tout en exprimant une forme d’inquiétudes face à un saut dans l’inconnu.
Berlin a par exemple exprimé son « soulagement » avant que le chancelier Olaf Scholz parle de « bonne nouvelle », dans un communiqué. Le dirigeant allemand réclame aussi la protection de tous les groupes religieux et minorités du pays et une solution « politique » pour sortir de la situation. Par la voix de la vice-Première ministre travailliste Angela Rayner, Londres dit également souhaiter « voir les civils et les infrastructures protégés (car) beaucoup trop de gens ont perdu la vie et nous avons besoin de stabilité dans cette région ».
Selon la Russie, dont le soutien à Bachar al-Assad s’est effrité au fil des derniers mois en raison notamment des troupes mobilisées en Ukraine, le président syrien a « démissionné de son poste. » Il a « quitté le pays en donnant l’instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique », a ainsi déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Plus tôt dans la journée, le président américain élu, Donald Trump, avait lui aussi affirmé que Bachar al-Assad avait « fui » la Syrie après avoir perdu le soutien de la Russie, son principal allié.
À voir également sur Le HuffPost :
Donald Trump appelle au « cessez-le-feu immédiat » en Ukraine après son entretien avec Zelensky