Syrie: Les négociations de Genève s'achèvent sans percée

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a une nouvelle fois mis l'accent sur la lutte contre le terrorisme vendredi au terme d'une nouvelle session de négociations qui s'est achevée "sans percée ni rupture". /Photo prise le 14 juillet 2017/REUTERS/Xu Jinquan/Pool

GENEVE (Reuters) - L'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a une nouvelle fois mis l'accent sur la lutte contre le terrorisme vendredi au terme d'une nouvelle session de négociations qui s'est achevée "sans percée ni rupture". S'exprimant pendant une conférence de presse après avoir informé le Conseil de sécurité des Nations unies du résultat des discussions, le diplomate suédois a dit avoir le sentiment que la lutte contre le terrorisme est devenu "partout le principal sujet de discussion". Le gouvernement de Bachar al Assad insiste depuis le début du processus de Genève pour que le terrorisme soit au menu des pourparlers de paix, ce qui est désormais le cas au même titre que la rédaction d'une nouvelle Constitution, l'organisation d'élections libres et la question de la gouvernance. La principale délégation de l'opposition souhaiterait au contraire que les discussions se concentrent sur la transition politique à Damas et le départ du président syrien. Staffan de Mistura a reconnu que les négociateurs de Bachar al Assad n'avaient fait aucun pas dans cette direction, tout en disant penser que la volonté de la communauté internationale "d'accélérer la fin du conflit" permettra ensuite d'aborder la question du "processus politique". Bien que Damas qualifie tous ses opposants de "terroristes", Staffan de Mistura a dit espérer pouvoir réunir toutes les parties autour d'une même table de négociations lors de la prochaine session en septembre. Mais les trois délégations d'opposants devront auparavant s'entendre entre elles pour défendre une position commune. L'émissaire de l'Onu a insisté sur l'importance d'un accord politique pour mettre fin durablement au terrorisme. "Sans quoi dans trois mois, après (la reprise de) Rakka, un autre groupe (extrémiste) va émerger, prendre un nom différent et on sera revenu au point de départ", a-t-il dit. (Tom Miles; Tangi Salaün pour le service français)