Syrie, Ghana et Tunisie : les informations de la nuit

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan lors d’une conférence de presse à Ankara, le 13 décembre 2024 (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/Pool via REUTERS).

Syrie : la Turquie estime que le groupe islamiste HTC n’est plus “terroriste”. Ankara a appelé mercredi la communauté internationale à sortir le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), artisan de la chute du régime de Bachar El-Assad, de la liste des organisations terroristes. Dans un entretien à Al-Jazeera, le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan a jugé que le groupe avait fait “d’énormes progrès en prenant ses distances avec Al-Qaïda, Daesh et d’autres éléments radicaux apparentés”. M. Fidan a également rejeté la récente déclaration du président américain élu Donald Trump, selon laquelle la victoire des rebelles en Syrie constitue une “prise de pouvoir inamicale” par Ankara. “C’est la volonté du peuple syrien qui prend le dessus aujourd’hui”, a affirmé le ministre. “Avec le renversement de Bachar El-Assad et la fragmentation de la Syrie, la Turquie exerce désormais une influence significative sur l’avenir de la région”, observe néanmoins la chaîne qatarie.

Ghana : feu vert de la justice à une loi anti-LGBTQ. La Cour suprême du Ghana a rejeté mercredi les recours contre une loi “considérée comme l’une des lois anti-LGBT les plus draconiennes d’Afrique”, rapporte la BBC. Le texte “sur les droits sexuels et les valeurs familiales”, adopté en février dernier par le Parlement, prévoit jusqu’à “trois ans de prison pour les personnes s’identifiant comme LGBT et cinq ans de prison pour la création ou le financement de groupes LGBT”, précise le diffuseur britannique. Sa ratification est désormais entre les mains du président Nana Akufo-Addo. Ce dernier, dont le mandat s’achève le 7 janvier prochain, s’est déclaré favorable à la nouvelle loi, tout comme son successeur élu, John Mahama. Mais le ministère des Finances a averti que le Ghana, englué dans une grave crise économique, pourrait perdre environ 3,8 milliards de dollars (3,66 milliards d’euros) de financements de la Banque mondiale si la loi était promulguée. L’institution avait en effet suspendu tout nouveau prêt à l’Ouganda en 2023 après l’entrée en vigueur d’une loi similaire.

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