Syrie: Emmanuel Macron se félicite de la chute de "l'État de barbarie"

Le président français Emmanuel Macron s'est félicité dimanche que "l'État de barbarie" soit "tombé" en Syrie avec la chute du président Bachar al-Assad, tout en soulignant que la France resterait "engagée pour la sécurité de tous" dans la région.

"L'État de barbarie est tombé. Enfin", a salué le chef de l'État sur le réseau social X, rendant "hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience".

"Dans ce moment d'incertitude, je forme pour lui des voeux de paix, de liberté et d'unité", a-t-il ajouté.

"La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient", a-t-il poursuivi, au regard des risques d'instabilité entourant ce changement de régime.

Un risque d'exportation de la menace jihadiste

La France s'inquiète de la présence de jihadistes, notamment français, sur le sol syrien et du risque d'exportation de cette menace vers l'Europe et dans la région.

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"Nous avons des intérêts sécuritaires dans la région, des personnes qui ne sont pas sans représenter un certain danger", avait-il souligné mardi devant des journalistes français à Ryad.

Il faut "éviter la résurgence de mouvements terroristes qui puissent avoir des capacités de déstabilisation régionale et de préparer des attentats projetés", avait-il ajouté.

Le président français s'était aussi inquiété d'une potentielle "déstabilisation depuis la Syrie qui (pourrait) dégrader la situation au Liban ou (..) en Irak".

La France appelle les Syriens à rejeter l'"extrémisme", a aussi réagi dimanche le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Christophe Lemoine.

"Alors que le régime (de Bachar al-Assad) n'a eu de cesse d'opposer les Syriens entre eux, que la Syrie est fracturée et fragmentée, le temps de l'unité est venu", a-t-il estimé dans un communiqué, en appelant "tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme".

Une offensive fulgurante

Le régime de Bachar al-Assad s'est effondré dimanche face à une offensive fulgurante menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda.

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"La France appelle (...) au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie", et, sur le plan intérieur, "à une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien, qui protège les civils et toutes les minorités", a ajouté le Quai d'Orsay.

Elle "prendra toute sa part (...) pour aider les Syriens à trouver le chemin de la réconciliation et de la reconstruction à travers une solution politique inclusive, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies", a ajouté le porte-parole.

Cette résolution, adoptée le 18 décembre 2015, établit une feuille de route détaillée pour résoudre le conflit syrien par un processus politique dirigé par les Syriens, avec une facilitation de l'ONU, et l'organisation d'élections libres et équitables sous la supervision des Nations unies.

Article original publié sur BFMTV.com