En Syrie, le dictateur Bachar El-Assad rompt son isolement diplomatique

C'est un coup de fil aux allures de cauchemar pour les opposants syriens. Il y a quinze jours, le roi Abdallah II de Jordanie s'est entretenu par téléphone avec le président Bachar Al-Assad, à la tête d'une Syrie amputée d'un demi-million de morts et de 6,6 millions de réfugiés à l'étranger. Lors de cette première conversation depuis dix ans, les chefs d'Etat ont discuté des "relations entre les deux pays frères et des moyens de les renforcer", alors que la Jordanie accueille 650.000 réfugiés.

Lire aussi - Syrie : une vie devenue impossible dans les zones détenues par Bachar El-Assad

Un retour sur la scène internationale

Un échange qui signe le retour de la Syrie sur la scène internationale, malgré le maintien de lourdes sanctions américaines. "Les relations s'améliorent avec l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis mais aussi certains pays occidentaux, souligne le chercheur Karim-Emile Bitar, professeur associé à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Au nom de la real-politique, Damas n'est plus autant ostracisée."

Le régime - qui vient de réintégrer le système Interpol - a également obtenu, dans la crise énergétique qui secoue le Liban, de faire transiter sur son territoire du gaz naturel depuis l'Egypte et la Jordanie.


Retrouvez cet article sur LeJDD