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Syrie: 29 civils tués dans des frappes de la coalition à Rakka

A Rakka. Des frappes de la coalition conduite par les Etats-Unis ont tué au moins 29 civils en 24 heures, dont 14 enfants, à Rakka, le dernier grand bastion des djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, a annoncé mardi soir l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). /Photo prise le 28 juillet 2017/REUTERS/Rodi Said

BEYROUTH/BAGDAD (Reuters) - Des frappes de la coalition conduite par les Etats-Unis ont tué au moins 29 civils en 24 heures, dont 14 enfants, à Rakka, le dernier grand bastion des djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, a annoncé mardi soir l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les victimes figure une famille de 14 personnes qui avait fui vers Rakka depuis la ville de Palmyre, précisé l'OSDH. La coalition sous commandement américain n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. En juillet, la coalition portait à 600 le nombre de civils tués dans ses raids en Irak et en Syrie depuis le début de la campagne contre l'EI en 2014, un chiffre en deçà des estimations des ONG. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une milice arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis et appuyée par les frappes de la coalition, ont lancé en juin la bataille en vue de la libération de Rakka. La coalition conduite par les Etats-Unis a par ailleurs démenti mardi toute responsabilité dans une attaque en Irak proche de la frontière syrienne qui a tué des dizaines de membres d'une milice chiite et sept Gardiens de la révolution iranienne (GRI). Un porte-parole de la milice irakienne Kataib Sayyid al-Shuhada, membre des Forces de mobilisation populaire soutenues par l'Iran, a annoncé que 36 de ses combattants avaient été tués lundi et 75 autres blessés et a dit tenir "l'armée américaine pour responsable de cet acte". Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a annoncé mardi que les premiers résultats de l'enquête indiquaient que le groupe Etat islamique était à l'origine de l'attaque. La coalition a dénoncé des accusations "inexactes" et a démenti avoir mené des frappes aériennes près de la localité syrienne d'At Tanf (sud), à la frontière avec la Jordanie et l'Irak, à ce moment. Les djihadistes de l'EI ont revendiqué l'attaque et annoncé avoir pris possession de véhicules blindés, d'armes et de munitions, dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (Angus McDowall, Ahmed Rasheed et Bozorgmehr Sharafedin, Julie Carriat pour le service français)