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Syrie : 15 civils tués dans des raids aériens dans le nord-ouest

Quinze civils, dont six enfants, ont été tués vendredi dans des raids aériens vraisemblablement attribués à Damas et son allié russe, notamment sur un camp de déplacés, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Une frappe sur un camp de déplacés près de la ville de Hass dans le sud de la province d'Idleb a fait 13 morts, dont quatre enfants, tandis que des raids dans différentes zones de cette région, dominée par les jihadistes, ont tué deux enfants, a précisé l'ONG. La majeure partie de la province d'Idleb ainsi que des segments de celles voisines d'Alep, Hama et Lattaquié échappent toujours au contrôle du président syrien Bachar al-Assad, huit ans après le début de la guerre. Cette zone, dominée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) mais qui abrite aussi quelques groupes rebelles, est la cible depuis fin avril de bombardements quasi quotidiens du régime et de son allié russe. Depuis plusieurs jours, les forces prorégime ont progressé sur le terrain et espèrent reprendre la ville de Khan Cheikhoun, qui se trouve sur l'autoroute qui traverse Idleb et relie la capitale Damas à la métropole d'Alep (nord), toutes deux sous contrôle gouvernemental. Vendredi, les combats ont fait 13 morts parmi les forces progouvernementales et 18 parmi les jihadistes et rebelles, a indiqué l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Depuis le début de l'escalade militaire, plus de 820 civils ont péri dans les bombardements, d'après l'OSDH. Et plus de 400.000 personnes ont été déplacées, selon l'ONU qui dit craindre une "catastrophe" humanitaire. Des dizaines de familles ont fui vers le nord de la région ces derniers jours, selon des correspondants de l'AFP sur place. La région d'Idleb a fait l'objet d'un accord sur une "zone démilitarisée" conclu en septembre 2018 par Ankara, parrain des rebelles, et Moscou. Mais celui-ci n'a été que partiellement appliqué, les jihadistes ayant refusé de se retirer. Déclenchée en 2011 après la répression meurtrière par le régime de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et jeté sur les routes de l'exil des millions de personnes. -Avec AFP-