Publicité

Syndrome de fatigue chronique : une étude génétique pour comprendre son mécanisme

Syndrome de fatigue chronique : une étude génétique pour comprendre son mécanisme

Financée par différents instituts de recherche britanniques, DecodeMe vise à recueillir des échantillons d’ADN auprès de 20 000 personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique. L’objectif ? Comprendre le mécanisme de cette maladie pour en trouver un traitement.

1 personne sur 200. C’est le nombre de personnes qui sont touchées par le syndrome de fatigue chronique (SFC), également appelé encéphaloméyélite myalgique (EM) dans les pays industrialisés. Une maladie particulièrement répandue donc, dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est les symptômes. Les principaux ? Epuisement tel que les sujets qui en souffrent ne sont pas en mesure de récupérer, douleurs, sensibilité à la lumière et au bruit, troubles de la mémoire et du sommeil…

Baptisée DecodeMe, une vaste étude vient d’être financée par différents instituts de recherche britanniques, afin de comprendre le mécanisme de cette maladie particulièrement handicapante et pour laquelle il n’existe pas encore de traitement. Ce programme devrait débuter en septembre prochain et le recrutement des participants débuter en 2021.

Etudier l’ADN des patients

“En tant que personne vivant avec l’EM/SFC, je suis bien conscient que tous ceux qui en souffrent attendent depuis longtemps une telle étude. Tous ceux qui participent à ce projet de recherche espèrent qu’elle contribuera à atténuer la stigmatisation et le manque de compréhension totalement injustifiés auxquels sont confrontés quotidiennement tant de patients atteints d’EM/SFC”, explique Andy Devereux-Cooke, l’un des chercheurs de cette étude.

L’objectif de DecodeMe ? Rechercher des différences génétiques, au sein de l’ADN d’un individu qui souffre d’EM/SF, susceptibles d’augmenter le risque de développer le syndrome et révéler les causes sous-jacentes de la maladie. Les échantillons de 20.000 personnes devraient ainsi être analysés et comparés à un nombre similaire d’échantillons témoins de personnes ne souffrant pas de cette maladie.

Comprendre les causes de la maladie

“Nous avons choisi d’étudier l’ADN parce que les différences significatives entre les personnes atteintes ou non d’EM/SFC doivent refléter une cause biologique de la maladie. Nous espérons que cette étude transformera la recherche sur l’EM/SFC en nous fournissant des preuves solides dont nous avons grand besoin”, précise le professeur Chris Ponting, qui supervise ce projet.

Tous espèrent que ces travaux permettront à terme de trouver des traitements contre la maladie. À commencer par la professeure Fiona Watt, présidente exécutive du MRC. “Ce projet est très important par son ampleur et ses ambitions. Il s'agit de l'une des plus grandes études sur les liens génétiques potentiels avec ME / CFS et je tiens à féliciter le professeur Chris Ponting et ses collègues pour ce prix. Il témoigne de l'engagement commun des bailleurs de fonds, des chercheurs et des patients à travailler ensemble pour obtenir de nouvelles perspectives sur l'EM / SFC”, a-t-elle conclu.