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Syndicats et police : le compte des heurts

Place de la Nation à Paris lors de la journée de manifestation nationale contre la loi travail le 28 avril

Organisateurs et forces de l’ordre se renvoient la responsabilité des violences survenues jeudi en marge des manifs contre la loi travail. Et se préparent au défilé du 1er Mai.

Les manifestations de jeudi contre la loi travail ont rassemblé moins de monde et provoqué davantage de dégâts, principalement matériels. A Nantes, une Porsche a été incendiée. A Paris, des Autolib, des vitrines et des Abribus ont été saccagés. Mais cette fois plus que lors des précédentes mobilisations, les affrontements entre manifestants et policiers ont fait des blessés, parfois graves. Un tir de flash-ball a atteint au visage un étudiant de Rennes-II qui participait au défilé. Opéré en urgence, le jeune homme de 20 ans a perdu son œil gauche. Côté forces de l’ordre, 78 fonctionnaires ont été blessés, «dont certains grièvement à Paris», a indiqué vendredi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

L’un des policiers a perdu connaissance après avoir reçu un projectile au visage et a été immédiatement hospitalisé. «D’habitude, les quelques dizaines ou centaines [de casseurs] restent derrière le cortège et foutent le bazar en fin de manifestation, remarque une source policière. Jeudi, ils l’ont fait tout le long en se plaçant en tête.» A Rennes, une enquête devra déterminer la nature de deux engins qui ont explosé à proximité des forces de l’ordre, provoquant une forte détonation mais aucune blessure grave. Ces incidents ont immédiatement été commentés par le Premier ministre, depuis la Nouvelle-Calédonie où il était en déplacement. Renouvelant son soutien aux forces de l’ordre, condamnant «avec force les violences d’une minorité irresponsable», Manuel Valls a ensuite rejeté une partie de la faute sur les syndicats : «Quand on organise une manifestation, elle doit être encadrée, organisée, maîtrisée, et à l’évidence, [jeudi] cette organisation et cette maîtrise n’exist[ai]ent pas.»

Dans un style plus feutré, le préfet de police de Paris a lui aussi adressé un message aux organisateurs, qui (...)

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