Les syndicats de cheminots répondent à l'invitation du Premier ministre mais maintiennent leur mouvement de grève

Manifestation des cheminots à Lyon, le 3 avril.

Ils iront à Matignon pour discuter avec Edouard Philippe mais restent fermes sur leurs positions concernant la fin du statut des agents de la SNCF et les conditions d'ouverture à la concurrence.

Après plus de trois heures de réunion, l’intersyndicale (CGT, UNSA, Sud rail, CFDT) des cheminots a décidé de répondre positivement à l’invitation du Premier ministre à des rencontres bilatérales avec les représentants des salariés de la SNCF le 7 mai. «Le Premier ministre prend le dossier en main c’est un élément positif pour nous à mettre au crédit du rapport de force», a indiqué le secrétaire général de la CGT cheminots Laurent Brun. «On préfère négocier avec les gens qui décident» précise, de son côté, Fabien Dumas secrétaire fédéral de Sud rail également présent à la réunion. Conséquence presque directe de l’invitation d’Édouard Philippe, les quatre organisations syndicales ne se rendront pas au dernier round de négociations organisé, ce mercredi, au ministère des Transports.

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Les représentants des cheminots attendent, maintenant «un coup d’accélérateur et un partage des constats» selon Sud rail. Ils n’entendent pas, pour autant, suspendre leur mouvement de grève. «On va même tenter de le renforcer puisque la participation s’est un peu tassée et nous allons continuer à mettre la pression», estime Roger Dillenseger le secrétaire général de l’UNSA. Les syndicats ne se sont néanmoins pas prononcés sur une éventuelle prolongation des arrêts de travail au-delà du 28 juin, comme avait commencé à laisser entendre la CGT.

Même si les quatre organisations syndicales ne partagent pas toujours la même stratégie, leur unité semble tenir. Ce que Fabien Dumas de Sud résume d’un seul et unique constat : «Pour l’instant, nous n’avons rien obtenu, nous ne pouvons donc que rester dans l’unité». L’invitation à discuter d’Édouard Philippe est en tout cas perçue comme une forme de recul de la part du gouvernement, après la fin de non-recevoir (...)

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