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Un syndicat d'internes en médecine s'attaque au «tabou» du sexisme à l'hôpital

Des infirmières dans un couloir de l'hôpital de Lens le 20 septembre 2013.

L’Intersyndicale nationale des internes (Isni) a publié vendredi les résultats d'une grande enquête sur le sexisme dans le milieu médical. Elle révèle des comportements déplacés répandus, provenant une fois sur deux de médecins ou supérieurs hiérarchiques.

«La chirurgie, c’est pas fait pour les femmes»: le sexisme a la peau dure dans le milieu médical, en témoigne l’enquête dévoilée vendredi par le premier syndicat d’internes, soucieux de «briser un tabou». Blagues graveleuses, gestes déplacés, voire harcèlement sexuel n’épargnent pas les étudiants en médecine, en particulier à l’hôpital. En octobre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, elle-même médecin, avait affirmé avoir été victime de «comportements très déplacés» dans son travail, avec «des chefs de service qui (lui) disaient : "Viens t’asseoir sur mes genoux"», faisant «rire tout le monde».

L’Intersyndicale nationale des internes (Isni) n’a pas attendu l’affaire Weinstein pour lancer, début septembre, un grand questionnaire en ligne afin d’évaluer l’ampleur du phénomène. Sur les 3 000 internes qui y ont répondu jusqu’à la mi-octobre, aux trois quarts des femmes, environ 9% ont subi une forme de harcèlement sexuel. Des gestes non désirés et répétés (toucher le cou, les cheveux, etc...) ont ainsi été évoqués dans la moitié des cas, les mains aux fesses, aux seins ou les baisers non désirés en représentant par ailleurs 15%, devant les «demandes insistantes de relation sexuelle» (14%), le chantage à connotation sexuelle (12%) et les «simulations d’actes sexuels» (9%). Des agissements imputés aux médecins et supérieurs hiérarchiques une fois sur deux, non verbalisés dans 30% des cas, et presque jamais à l’origine de procédures judiciaires (0,15%).

«On aime bien régler nos problèmes en famille», ironise Elsa Dechézeaux (pseudonyme), représentante des étudiants dans une fac de médecine parisienne, où elle a aidé à résoudre, en lien avec le doyen, «plusieurs cas» de harcèlement. En deux ans, elle en a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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