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Sylvie Leclerc condamnée à 9 ans de prison pour le meurtre de son compagnon

Sylvie Leclerc, le 21 mars 2016, à Nancy.

Pendant quatre jours d’audience, cette femme jugée pour avoir tué son compagnon en 2012, a été présentée par ses défenseurs comme une nouvelle Jacqueline Sauvage.

Sylvie Leclerc, une quinquagénaire jugée depuis lundi à Nancy pour avoir tué en 2012 son compagnon d’un coup de fusil, a été condamnée jeudi à neuf ans de prison. Suivant les réquisitions de l’avocate générale, la cour a estimé que le discernement de l’accusée n’avait pas été aboli, mais altéré au moment du meurtre, qu’elle affirmait avoir commis pour se libérer de l’emprise de cet homme.

«Une vie douloureuse et la dépression chronique ont créé chez elle cette impression qu’il n’y avait pas d’autre issue», avait souligné devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle l’avocate générale Marie-Claude Weiss, précisant qu’elle ne souhaitait pas «ajouter du malheur au malheur, car chez Mme Leclerc, le malheur est tenace et le bonheur est fugace».

«Je l’ai aimé et je l’aime toujours. Il est toujours là. J’ai besoin de lui. Il me manque beaucoup», avait lancé jeudi Sylvie Leclerc, avant de demander pardon à sa fille Aude, qui lui a répondu : «tu es pardonnée maman !».

«Syndrome de Stockholm»

Pendant ces quatre jours d’audience, l’accusée a été présentée par ses défenseurs comme une nouvelle Jacqueline Sauvage, cette femme devenue un symbole des violences conjugales après sa condamnation en décembre à Blois à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, mais qui a bénéficié ensuite d’une grâce présidentielle partielle. Défendue par les mêmes avocates que Jacqueline Sauvage, Sylvie Leclerc a tenté d’expliquer devant la cour à quel point il lui était devenu nécessaire de se «libérer» de l’emprise de son compagnon, qu’elle avait abattu dans son lit, d’une balle de fusil tirée à bout portant.

Cet éboueur de 58 ans dont elle a partagé la vie durant 35 ans était selon elle un être «jaloux» et «colérique», qui l’insultait et la forçait à des rapports sexuels longs et douloureux. La propre fille de Sylvie Leclerc (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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