Que sont les "swing states", ces États déterminants pour l'élection du président américain ?

Si les deux grands partis politiques américains ont déjà une idée des États qu'ils devraient remporter lors de l’élection présidentielle, les résultats sont encore très incertains dans une douzaine d'États.

Comme à chaque élection présidentielle américaine, certains États peuvent faire basculer l’élection jusqu’au dernier moment, on les appelle les swing states. Pourquoi sont-ils déterminants et de quels États s’agit-il ? Explications.

Aux États-Unis, le mode de scrutin est particulier. Comme il s’agit d’un suffrage universel indirect, ce n’est pas le candidat qui remportera le plus de voix qui sera élu mais celui qui aura remporté le plus d’États clés.

Pour rappel, les Américains se rendent aux urnes pour désigner un groupe de grands électeurs, réunis au sein d’un “collège électoral” qui compte 538 membres. Ces grands électeurs votent ensuite directement pour l’un des deux candidats qui sera élu président s’il obtient la majorité absolue de 270 voix. Chacun des 50 États est représenté par des grands électeurs en nombre égal au nombre de sénateurs et d’élus qui le représentent au Congrès. Étant l’État le plus peuplé, la Californie compte 55 électeurs et le Texas 38. Les États les moins peuplés n’en comptent quant à eux que 3.

Le candidat qui arrive en tête dans un État rafle tous les électeurs de l’État, à l’exception du Maine et du Nebraska qui répartissent leurs grands électeurs sur une base proportionnelle. Il est donc important de remporter les États peuplés, car ce sont eux rapporteront le plus de voix car ils ont plus de grands électeurs.

Une douzaine de swing states

Mais il y a plus important encore : les swing states, qu’on pourrait traduire par les États en balance. Ils sont nommés ainsi car le vote n’est acquis ni pour les démocrates, ni pour les républicains qui ont traditionnellement leurs fiefs et sont donc habitués à remporter certains États lors de chaque élection. Par exemple, la Californie pour les démocrates ou le Texas pour les républicains. Il y a environ une douzaine de swing states parmi lesquels la Floride, la Pennsylvanie, le Nevada, l’Ohio, le Colorado ou encore le New Hampshire. Ce sont donc ces États où l’issue est incertaine qui sont généralement décisifs pour élire le futur président des États-Unis. Les candidats y attachent alors une grande importance et y passent beaucoup de temps durant leur campagne, quitte à délaisser les États où ils sont presque sûrs de l’emporter.

Le Texas, nouveau swing state ?

Mais attention, car c’est ce qui avait fait défaut à Hillary Clinton en 2016 qui avait passé beaucoup de temps dans les swing states. De ce fait, elle avait délaissé des États comme le Michigan ou le Winsconsin qui revenaient sans cesse aux démocrates depuis 1992 et lui étaient donc promis, mais qui sont finalement revenus à Donald Trump. L’actuel président des États-Unis avait lui au contraire réussi son pari en sillonnant ces États pourtant promis aux démocrates. Cette année, c’est le Texas, habituellement républicain, qui pourrait tomber entre les mains des démocrates grâce au vote hispanique, et donc devenir un swing state.

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