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Swann Arlaud seul en scène avec sa maman

"Être comédien sans passer par un plateau de théâtre, c'est comme si je ne faisais pas ce métier pleinement." En répétition au Théâtre du Rond-Point (Paris 8e), Swann Arlaud tait son trac mais ne cache pas sa détermination à la veille de la première d'Exécuteur 14, le monologue d'Adel Hakim qu'il a choisi de faire mettre en scène par sa propre mère, Tatiana Vialle. Il le jouera seul ou presque, avec pour unique complice à ses côtés le musicien Mahut, fameux ­accompagnateur de Jacques ­Higelin dont les percussions se chargeront de ponctuer les soliloques… "J'ai envie d'en découdre avec le spectacle vivant, dit, presque naïf et un poil hâbleur, celui qui fut sacré meilleur acteur aux Césars 2018 pour son rôle dans Petit ­Paysan, puis meilleur second rôle cette année dans Grâce à Dieu. Contrairement au cinéma, où on n'est jamais maître de la narration et où on se sent plutôt inséré dans un puzzle, le théâtre me met face à une grande fragilité, un endroit de danger qu'il m'intéresse de prendre en charge seul. C'est pourquoi j'ai choisi cette pièce."

S'il est apparu dans une quarantaine de productions ­audio­visuelles ces vingt dernières années, Swann Arlaud estime manquer, à ce jour, d'entraînement sur les planches. Il n'y a joué que trois fois et jamais très longtemps. "La première, c'était en 2010 dans ce même théâtre avec Isabelle Carré dans Une femme à Berlin. Je me sentais un peu comme un spectateur car mon personnage avait peu à dire. J'avais trouvé ça très difficile, acc...


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