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Suspension de la grève à la centrale EDF de Fessenheim

Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim, en grève depuis lundi pour demander de meilleures conditions de départ au moment de la fermeture du site, ont suspendu vendredi leur mouvement, dans l’attente d’une réponse de la direction à leurs revendications, a-t-on déclaré la CGT. /Photo prise le 19 janvier 2018/REUTERS/Vincent Kessler

STRASBOURG (Reuters) - Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim, en grève depuis lundi pour demander de meilleures conditions de départ au moment de la fermeture du site, ont suspendu vendredi leur mouvement, dans l’attente d’une réponse de la direction à leurs revendications, a-t-on déclaré la CGT.

Une nouvelle réunion entre les syndicats et la direction d'EDF s’était tenue dans la matinée à Paris.

"La direction a écouté les demandes et les préoccupations des agents. Ils se sont engagés à donner des réponses le 12 mars. Dans l’attente, le mouvement est suspendu", a dit à Reuters Julien Kussling, de la CGT, qui avait appelé à la grève avec Force ouvrière.

La production du réacteur numéro 1, le seul actuellement en activité, devait revenir à sa puissance nominale de 880 MW dans la soirée ou dans la nuit, a-t-il précisé. Elle était limitée à 180 MW depuis lundi du fait du mouvement de grève suivi par un tiers des salariés, selon la direction d’EDF.

Les discussions portent notamment sur l’indemnisation du préjudice subi par les 750 salariés du fait de l’arrêt prématuré de la centrale et de l’incertitude dans laquelle ils ont été maintenus de 2012 à 2017 sur l’effectivité de cette décision.

Elles concernent également les pertes immobilières à prévoir pour ceux qui devront vendre leur habitation et la prime de mobilité, tous les agents de l’entreprise publique ayant par ailleurs la garantie de l’emploi en son sein.

La plus vieille centrale nucléaire française, en service depuis 1977 au bord du Rhin, doit être mise à l'arrêt au moment de l'entrée en service de l'EPR de Flamanville dans la Manche, en principe fin 2018 ou début 2019, conformément à la loi de transition énergétique de 2015.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)