Vers une suspension de l’accord céréalier mondial impliquant la Turquie, la Russie et l’Ukraine?
Alors que la validité de l’accord céréalier prend fin le 18 mars et qu’il est censé être prolongé pour quatre mois de plus, la Russie traîne des pieds et se met à évoquer des difficultés dans sa pleine réalisation, ainsi que des « questions qui restent à soulever ».
Avec notre correspondant à Moscou, Julian Colling
C’est le diplomate en chef de la Russie Sergueï Lavrov qui a mis les pieds dans le plat jeudi 9 mars. Selon lui, du point de vue de Moscou, les points de l’accord devant profiter à la Russie ne sont « pas du tout » mis en œuvre. Si l’accord n’est respecté « qu’à moitié », alors son extension devient « plutôt compliquée », a-t-il estimé après une réunion bilatérale avec son homologue saoudien.
Ainsi, selon Moscou, des obstacles demeurent à l'exportation de céréales et d'engrais russes. Et par « obstacles », il faut comprendre les sanctions visant notamment les navires et les ports de la Fédération de Russie. Ceci empêcherait, selon Moscou, ses navires d’arriver à destination ainsi qu’aux bateaux étrangers d’accoster en Russie.
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