Survivre au massage Kalari
La nuit tombe sur Munnar, une magnifique station d’altitude dans les collines du Kerala. L’endroit est particulièrement renommé pour ses plantations de thé et nous venons d’admirer un superbe coucher de soleil lors d’une balade dans lesdites plantations. Nous, c’est Caroline, mon amie d’adolescence qui me rend visite de Paris pour des vacances, et moi, qui habite à Bombay. Nous retrouvons José, notre chauffeur de taxi, qui doit nous ramener à l’hôtel, à quelques kilomètres de là.
L’idée lumineuse de José
Sur le chemin, José a une idée lumineuse : il nous propose de nous arrêter pour un massage. Pauvre José ! Nous avons refusé toute la journée ses suggestions d’activités à Munnar, où il a coutume de conduire ses clients habituels, des touristes indiens. Safari en jeep dans la jungle, parc d’attractions aquatiques, balade à dos d’éléphant, et même un tour à cheval en bord de route (!)… Nous avons tout décliné, à son grand désespoir.
José a semblé particulièrement nous prendre en pitié lorsque nous lui avons dit que nous souhaitions nous promener dans les plantations de thé. Marcher, pour lui comme pour beaucoup d’Indiens, reste le moyen de locomotion des pauvres et il ne comprend pas que nous y ayons recours volontairement. C’est pourquoi, un peu parce que nous aimons les massages et un peu pour le réconforter – mais si José, tu as parfaitement joué ton rôle d’ambassadeur du Kerala –, nous acceptons qu’il nous dépose dans un centre de massage dont je tairai le nom.
“Kalari” signifie “champ de bataille”
La dame – ou devrais-je dire la aunty – qui nous accueille à la réception est visiblement la patronne de cet établissement qui compte 25 cabines. Après avoir parcouru la liste des thérapies disponibles qu’elle nous présente, nous optons pour un classique massage ayurvédique “Abhyangam”, qui consiste essentiellement à stimuler la circulation sanguine par des mouvements amples de la tête aux pieds. Avant de nous raviser, à mon initiative : nous avons chacune déjà testé le massage Abhyangam, pourquoi ne pas en essayer un autre ? Tiens, celui-là, le massage Kalari.
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