Surtourisme : la “horde” sauvage de vacanciers qui menace l’Italie

En arrière-plan, l’amphithéâtre Flavien, plus connu sous le nom de “Colisée”, et tout autour des centaines, voire des milliers, de visiteurs qui grouillent autour du monument le plus célèbre d’Italie. “La horde”, titre L’Espresso pour qualifier le tourisme, ou plutôt le tourisme de masse, qui menace la péninsule.

“Le marché des vacanciers est essentiel pour bien des économies locales, mais la hausse du nombre de visiteurs peut engendrer d’énormes problèmes”, synthétise l’hebdomadaire de gauche, qui consacre son édition du 9 août au surtourisme. “Un phénomène qui modifie principalement les équilibres des grandes communes, observe le journal de Rome, où les centres-villes se vident et les prix des loyers montent en flèche.”

La Cité des doges victime du tourisme de masse

Symbole de cette tendance : Venise, évidemment, “qui est considérée comme la capitale mondiale du surtourisme, avec un rapport de 73,8 touristes par habitant [selon un rapport réalisé par Airbnb]”. Mais la Cité des doges n’est pas la seule ville italienne à souffrir de ces maux.

Rome, avec ses 32 000 locations à court terme, et Florence, qui en dénombre 12 000, voient leurs centres-villes se faire coloniser par les touristes, “tout comme Naples où, en neuf ans, les locations brèves ont augmenté de 700 %”, regrette L’Espresso. Face à ce problème, constate l’hebdomadaire, en l’absence d’une législation nationale, les villes avancent en ordre dispersé.

Tickets d’entrée et limites aux locations

Ainsi, Venise expérimente un ticket d’entrée pour les touristes à la journée, tandis qu’aux Cinq Terres la célèbre “voie de l’Amour” devient payante et que, dans les Dolomites, on réfléchit à mettre en place une mesure identique pour les sites les plus populaires.

Peut-être encore plus radicale, Florence tente, elle, de bloquer la mise sur le marché de nouveaux logements à louer pour une courte durée dans la zone du centre-ville protégée par l’Unesco. Mais la mairie fait face à des recours en justice qui bloquent l’initiative.

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