"On a supprimé mon fils": un an après la mort de Vincent Lambert, sa mère témoigne

Pierre et Viviane Lambert le 15 juillet devant l'hôpital Sébastopol à Reims. - François Nascimbeni - AFP
Pierre et Viviane Lambert le 15 juillet devant l'hôpital Sébastopol à Reims. - François Nascimbeni - AFP

C'est une affaire devenue symbolique du débat sur la fin de vie en France. Il y a un an, le 11 juillet 2019, Vincent Lambert mourait au CHU de Reims. L'infirmier de 42 ans était plongé depuis 2008 dans un état végétatif après un accident de voiture.

Huit jours avant sa mort, l'établissement hospitalier avait placé Vincent Lambert sous "sédation profonde et continue", cessant dans le même temps, et pour la troisième fois, de l'hydrater et l'alimenter.

Une fin de vie au sujet de laquelle sa famille s'est déchirée, par médias interposés et tribunaux. Un camp, incarné par son épouse Rachel et son neveu François, plaidait pour cesser ce qu'ils considéraient être un acharnement thérapeutique. En face, les parents de Vincent Lambert, Viviane et Pierre Lambert se sont farouchement opposés à l'arrêt des soins, dénonçant un crime.

"J'en rêve toutes les nuits", confie Viviane Lambert, un an après la mort de son fils, dans un entretien à France Info. Elle se dit "profondément marquée" par le décès de Vincent Lambert et sa position n'a pas changé d'un iota.

"J'en rêve toutes les nuits"

"On a supprimé mon fils", estime-t-elle, assénant qu'il "n'était pas en fin de vie", poursuit Viviane Lambert, catholique pratiquante, proche des milieux intégristes avec son époux. Viviane Lambert se dit en dépression depuis la mort de son fils. "J'en rêve toutes les nuits", poursuit-elle.

Si Vincent Lambert est mort il y a un an, l'affaire qui porte son nom n'est pas éteinte sur un plan judiciaire. Les parents avaient fait appel en janvier dernier, de la relaxe du Dr Sanchez, médecin de Vincent Lambert qu'ils poursuivaient pour "non-assistance à personne en danger". Le recours sera examiné le 11 septembre prochain par la Cour d'appel de Reims, a indiqué l'Agence France-Presse (AFP) jeudi.

"Le Dr Sanchez ne peut plus être condamné pénalement mais il peut encore payer des dommages et intérêts", a fait valoir l'un des avocats de Viviane et Pierre Lambert, Me Jean Paillot.

Article original publié sur BFMTV.com