Suppression de la redevance : Inquiets, les journalistes du service public dénoncent "l'empressement" de l'exécutif

Une économie de 138 euros en perspective pour les Français chaque année, mais une source d'inquiétude pour les journalistes du service public. Emmanuel Macron l'avait promis pendant la campagne présidentielle : en cas de réélection, la contribution à l'audiovisuel public, communément baptisée "redevance", serait supprimée. Elle doit être remplacée par un budget pluriannuel accordé à l'audiovisuel public par l'Etat. Sur France Inter le mois dernier, le président-candidat avait précisé que ce serait le Parlement qui en fixerait le montant et que l'exécutif aurait l'impossibilité d'y toucher en cours d'année, pour prémunir l'audiovisuel public de toute "pression".

La promesse est en bonne voie d'être tenue puisque, après la réélection d'Emmanuel Macron, le conseil des ministres a acté le 12 mai dernier la suppression "de manière pérenne dès cette année" de cette redevance dont doivent s'acquitter pas moins de 23 millions de foyers redevables et qui permet de financer en partie France Télévisions, Arte France, Radio France, France Médias Monde et l'Institut national de l'audiovisuel.

Un "empressement à abandonner la redevance"

Dans une tribune commune publiée ce week-end sur les réseaux sociaux, les sociétés de journalistes de France 2, France 3 et franceinfo: s'inquiètent d'une "menace pour les moyens et l'indépendance de l'audiovisuel public". "Cet empressement à abandonner la redevance - un projet de loi doit...

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