Sunak affirme que les chars britanniques promis à l'Ukraine seront opérationnels "le mois prochain"

Les chars britanniques Challenger promis par Londres à Kiev seront opérationnels "le mois prochain" en Ukraine, a indiqué le Premier ministre britannique Rishi Sunak lors d'une conférence de presse.

"Les équipes ukrainiennes arrivées la semaine dernière (pour se former au Royaume-Uni, ndlr) utiliseront les chars Challenger 2 pour défendre la souveraineté territoriale de l'Ukraine le mois prochain", a déclaré Sunak à côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le sud-ouest de l'Angleterre, confirmant le calendrier donné en janvier par le gouvernement qui avait évoqué des livraisons fin mars.

Des envois de chars annoncés en janvier

Le Royaume-Uni a été le premier pays à annoncer, dès le 14 janvier, qu'il fournirait à Kiev des chars lourds, 14 Challenger 2. L'Allemagne a aussi accepté en janvier, après avoir longuement résisté, de livrer des chars lourds à l'Ukraine, de même que les États-Unis et d'autres pays européens. La France n'a de son côté pas annoncé de livraisons de chars Leclerc à ce stade, mais Emmanuel Macron n'a pas exclu cette option.

A quelques jours du premier anniversaire de l'invasion lancée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février 2022, le dirigeant ukrainien est venu plaider sa cause au Royaume-Uni, avant de se rendre à Paris mercredi soir pour un dîner de travail avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz puis Bruxelles jeudi pour un sommet de l'Union européenne.

Le moment est crucial pour l'Ukraine qui s'inquiète des succès de l'armée russe dans le Donbass depuis janvier et craint une offensive d'ampleur dans les semaines à venir.

Des avions de combat pour l'Ukraine?

Devant les parlementaires britanniques, Volodymyr Zelensky a demandé mercredi "des avions de combat pour l'Ukraine, des ailes pour la liberté". Semblant entrouvrir la porte, le chef du gouvernement conservateur britannique a promis à Volodymyr Zelensky de former des pilotes de chasse "aux normes de l'Otan" et ce "afin de garantir que l'Ukraine puisse défendre son espace aérien à l'avenir".

Il a fait ensuite savoir, via son porte-parole, qu'il avait demandé à l'armée d'étudier de possibles livraisons d'avions tout en prévenant qu'il ne pouvait s'agir que "d'une solution à long terme".

"Pour ce qui est d'apporter une aide militaire à l'Ukraine, rien n'est exclu", a précisé le dirigeant britannique devant la presse aux côtés de Zelensky, reconnaissant que les livraisons d'avions faisaient "bien sûr partie de la conversation" mais soulignant que les formations nécessaires pouvaient atteindre trois ans.

Article original publié sur BFMTV.com