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"Le summum de l'indécence": Aurore Bergé accuse des députés LFI d'avoir "préparé" le retour d'Adrien Quatennens

La présidente des députés LREM Aurore Bergé à l'Assemblée nationale à Paris. - Alain JOCARD © 2019 AFP
La présidente des députés LREM Aurore Bergé à l'Assemblée nationale à Paris. - Alain JOCARD © 2019 AFP

La première prise de parole d'Adrien Quatennens dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale depuis sa condamnation pour violences conjugales a provoqué un bref tumulte ce mardi soir dans l'enceinte du Palais Bourbon, alors que les députés débattaient de la réforme des retraites.

L'annonce de l'intervention du député du Nord, suspendu du groupe LFI, a suscité huées et claquements de pupitre dans les rangs de la majorité. Mais aussi des applaudissements du côté des insoumis.

"J'ai vu des femmes en larmes"

Une séquence dénoncée à la sortie de l'hémicycle par Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance. "Ce qui est clair, c'est que son retour a été préparé par les députés LFI. On a des députés LFI, notamment Sophia Chikirou, qui ont changé de place", affirme l'élue macroniste au micro de BFMTV.

"Ils sont allés l'encadrer, l'entourer, le soutenir. Et au moment même où il a commencé à s'exprimer, ils se sont levés pour l'applaudir, ce qui est, je crois, le summum de l'indécence", déclare-t-elle.

"Il a été condamné pour avoir frappé son épouse (...) On ne pouvait rien faire comme si de rien n'était, comme si son retour était banal, comme si son retour était normal et on a une réaction humaine", poursuit Aurore Bergé, qui affirme avoir vu "des collègues d'autres groupes sortir, des femmes en larmes" après l'intervention d'Adrien Quatennens.

Plusieurs députées de gauche ont en effet quitté l'hémicycle au moment de la prise de parole d'Adrien Quatennes, notamment les écologistes Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin, Sophie Taillé-Polian et Sandra Regol, ainsi que la communiste Elsa Faucillon.

"C'était une manière de porter un message politique. Et parfois le silence et un départ, c'est plus porteur que l'agitation qu'on a pu voir dans l'hémicycle", a expliqué au micro de BFMTV l'écologiste Marie-Charlotte Garin.

La séance a été brièvement suspendue le temps que la tension redescende dans l'hémicycle. Après deux rappels au règlement des députés Benjamin Sainte-Huile (Liot) et Emmanuelle Menard (NI), Adrien Quatennens a ensuite pu défendre son amendement de suppression de l'article 1, visant à l'extinction des régimes spéciaux.

Article original publié sur BFMTV.com