"Mon sujet n'est pas la destitution": Lucie Castets veut privilégier une cohabitation avec Emmanuel Macron
Lucie Castets, désignée comme potentielle Première ministre par les partis du Nouveau Front populaire, était l'invitée de BFMTV ce lundi 19 août.
Faut-il destituer Emmanuel Macron face à son refus de nommer un gouvernement de gauche, comme le suggère La France insoumise? Pour Lucie Castets, désignée comme possible Première ministre du Nouveau Front populaire, le sujet n'est pas là.
"Mon sujet n'est pas la destitution, c'est la cohabitation. Il y a aujourd'hui dans le pays une urgence sociale et démocratique", assure-t-elle sur BFMTV ce lundi 19 août.
"Ce qui est absolument urgent, c'est de mettre en œuvre une politique que les Français attendent", "renforcer les services publics", appuie-t-elle, refusant de commenter "les initiatives des partis" politiques à gauche.
L'idée d'une destitution du président de la République, brandie par les insoumis, a marqué une fracture au sein du NFP. Le Parti socialiste, par la voix de son patron Olivier Faure, s'est rapidement désolidarisé de cette hypothèse.
"Cette tribune n’est signée que par les dirigeants de LFI. Elle n’engage que leur mouvement. La réponse à une nomination d’un Premier ministre qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine, est la censure", a déclaré le socialiste sur X dimanche.
Lucie Castets, qui assure que le gouvernement potentiel du NFP est "en cours de constitution" n'entend par ailleurs pas exclure les élus LFI d'un potentiel exécutif. Il "comportera toutes les composantes du NFP, y compris La France insoumise", assure-t-elle.
Une réunion à l'Élysée vendredi avec Lucie Castets et les chefs de partis
Ce vendredi 23 août, Emmanuel Macron convie à l'Élysée les présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis représentés au Parlement à "une série d'échanges".
Le NFP s'y présentera, également accompagné de sa candidate, une invitation acceptée par le chef de l'État puisqu'il s'agissait d'une "demande collective" de la gauche. Une condition pour un échange "constructif".
Que dira Lucie Castets durant cette réunion au sommet? "On va avoir une discussion avec Emmanuel Macron. J'ai hâte que la cohabitation commence", précise-t-elle sur notre antenne.
Cette invitation fait cependant grincer des dents, notamment celles de Marine Le Pen, la patronne des députés du Rassemblement national. "Elle n’est ni députée, ni chef de parti, ni présidente de groupe. Elle est imposée par la coalition minoritaire du NFP. C’est une décision qui s’apparente à un coup de force", s'est agacée l'élue d'extrême droite dimanche.