La Suisse appelée à dire si l'immigration a un impact négatif sur l'environnement

Manifestation à Berne contre la votation sur l'immigration prévue ce dimanche en Suisse, le 1er novembre 2014.

Une nouvelle votation controversée sur l'immigration doit se tenir dans le pays dimanche. Ses initiateurs souhaitent limiter le solde migratoire au nom de la protection de l'environnement.

Après avoir voté «non à l’immigration de masse» lors d’un référendum en février qui a mis à mal les relations avec l’UE, les électeurs suisses doivent se prononcer à nouveau dimanche sur l’immigration, cette fois sur un projet au nom de la défense de l’environnement.

Ils sont appelés dans une votation à dire «halte à la surpopulation» par Écologie et population (Ecopop), une organisation qui se décrit comme «non partisane» et qui veut limiter le solde migratoire annuel du pays à 0,2% de la population (environ 16 000 personnes) et exige que la Suisse consacre 10% de ses fonds d’aide au développement à des mesures de contrôle des naissances dans les pays du sud.

«Au rythme où on bétonne le paysage actuellement, à 1,1 mètre carré par seconde, en 2050 si on ne fait rien on aura entièrement bétonné» toutes les régions non montagneuses de la Suisse, affirme à l’AFP Anita Messere, membre du comité Ecopop.

Elle récuse les accusations de «xénophobie» : «Ce n’est pas une question d’altérité, c’est vraiment une question de nombre (...), on pollue tous également, cela ne dépend pas de la nationalité, cela dépend du niveau de vie», dit-elle.

Les milieux économiques, tous les partis politiques, le gouvernement et les syndicats sont opposés à cette initiative et ont dénoncé un comité «raciste». Même la droite populiste de l’UDC, qui avait porté le vote anti-immigration du 9 février, trouve l’initiative excessive. Tous font valoir que le fonctionnement de l’économie, dont certains secteurs comptent un tiers d’étrangers, serait gravement mis en cause en cas de victoire.

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